Blanchiment

La douane française saisit 250 000 euros d’un homme d’affaires venant du Gabon

La douane française saisit 250 000 euros d’un homme d’affaires venant du Gabon
La douane française saisit 250 000 euros d’un homme d’affaires venant du Gabon © 2016 D.R./Info241

Un homme d’affaires, Jean-Charles Audisio, en provenance de Libreville a été arrêté en France à l’aéroport de Figari (Corse) le 6 mai dernier avec une valise contenant 250 000 euros soit près de 165 millions de F.CFA. Après une garde à vue, il a été mis en examen et laissé libre dans la nuit de vendredi, pour blanchiment de fraude fiscale et non déclaration de la somme aux douanes françaises.

Moov Africa

Les faits se sont déroulés le vendredi 6 mai à l’aéroport de Figari, Jean-Charles Audisio a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale. Il lui est également reproché un délit douanier : avoir omis de déclarer cet argent à l’occasion de son entrée sur le territoire.

Le nombre maximum de numéraire autorisé au transport selon la loi française est fixé à 5 000 euros soit 3,2 millions. L’homme d’affaires arrivait du Gabon, après deux escales en France, la première à Paris et la seconde à Marseille avant de se poser sur l’île Corse.

Entendu dès son arrestation, d’abord par les douanes puis par les hommes de la Section de recherches de la gendarmerie durant une trentaine d’heures, il a par la suite été relâché avant le terme des 48 heures de garde à vue permises par la loi. "Il fallait le temps de recueillir plusieurs éléments nécessaires à l’enquête", explique un militaire. Jeudi, il a de nouveau été placé en garde à vue.

Entre le Gabon, la Corse et la métropole, Pierre Péan dénoue dans son livre intitulé "Compromissions" les liens tortueux entre la mafia corse et la Ve République française. Il livre donc les dessous de son enquête dans ce brûlot. ’’Je les ai vus à l’œuvre, les corsico africains. Il y avait déjà Michel Tomi, Robert Felicciaghi, des proches d’Ali Bongo et de ses alliés Seydou Kane et Maixent Accrombessi’’ faisait remarquer Pierre Péan dans une interview à Marianne.

" Tous ces gens m’étaient familiers car ils étaient dans le camp d’en face, et j’ai vu leur influence grandir sous mes yeux. Par ailleurs, les Corses ont véritablement pensé le côté cubain de leur entreprise. Ils avaient besoin d’un pays où ils ne seraient pas gênés par la douane, la police, où ils pourraient affréter des avions et des bateaux pour relier des paradis fiscaux, etc. Ils voulaient créer au Gabon ce qui existait à Tanger, ce qu’avait été un jour Marseille et Cuba", indiquait Pierre Péan.

Dans cette enquête l’écrivain d’investigation français met en lumière les liens historiques entre la République française et la mafia corse. En pointant du doigt notamment la gauche comme responsable de la montée du nationalisme corse et l’ascension des réseaux mafieux, tout en dénonçant le « système Pasqua » très actif au Gabon.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article