L’opposition gabonaise est en deuil. Le président du Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ) Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé (80 ans) est décédé ce lundi matin à Libreville des suites d’une maladie. Ancien président de l’assemblée nationale gabonaise et membre de la majorité présidentielle, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé s’était engagé depuis dans l’opposition.
Le président fondateur du CDJ n’est plus. L’homme politique gabonais qui a marqué la classe politique de ces 30 dernières années, est décédé dimanche à la polyclinique Chambrier de Libreville où il devait être opéré entre 11h et 19h d’une occlusion intestinale. Selon plusieurs sources, il ne se serait pas réveillé comme prévu ce matin.
Ancien ministre dès 1978, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé rejoint ensuite les rangs du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) où il fut membre du bureau politique. D’abord ministre de la Fonction publique puis de la Justice, il occupa de nombreux portefeuilles ministériels jusqu’en 1983.
Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé aux cotés d’autres leaders de l’opposition d’après Conférence nationale
C’est en sa qualité de membre du PDG qu’il fut élu président de l’Assemblée nationale le 20 novembre 1990. Son impartialité était telle qu’il lui arrivait de voter des lois favorables à l’opposition. Ce penchant lui aura valu son poste. Il fut ainsi l’un des premiers président de l’Assemblée nationale à démissionner de son poste en avril 1993 après avoir démissionner de ce parti deux mois plus tôt.
La dernière sortie publique de Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé remonte au 16 mars dernier où avec 5 autres anciens hauts cadres et notables de la république, ils avaient appelé à la réconciliation nationale entre la majorité et l’opposition après la présidentielle controversée d’août 2016. Une autre déclaration de ce collectif de notables était par ailleurs prévue ce jeudi.
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