Scandale électoral

Corruption : Le parti d’Ali Bongo a payé des électeurs pour voter pour ses candidats !

Corruption : Le parti d’Ali Bongo a payé des électeurs pour voter pour ses candidats !
Corruption : Le parti d’Ali Bongo a payé des électeurs pour voter pour ses candidats ! © 2018 D.R./Info241

Alors que les résultats officiels des élections jumelées locales/législatives de samedi ne sont toujours pas connus, des révélations continuent de fuiter dans la presse sur la victoire annoncée du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968). Selon plusieurs sources, le parti d’Ali Bongo aurait non seulement utilisé la corruption pour s’offrir des voix mais aussi réquisitionné le vote de plusieurs fonctionnaires de l’administration publique à raison de 10 à 30.000 FCFA par voix.

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On se souvient que dimanche matin, le porte-parole de la Présidence gabonaise qualifiait la "victoire" du parti présidentiel sur la base de tendances issues des urnes, comme un vote d’adhésion à la politique menée par Ali Bongo. A y voir de près, le parti présidentiel aurait à nouveau user de méthodes anti-démocratiques pour asseoir sa victoire sur les quelques opposants ayant décidé d’y prendre part.

Le grand retour de la corruption électorale

Selon l’Agence française de presse (AFP) qui avait dépêché des équipes le jour du vote, un militaire a affirmé à une journaliste avoir été payé "20 000 francs CFA" pour voter en faveur du candidat du PDG. Cette révélation a été faite à nos confrères le samedi soir, lors du début du dépouillement des bulletins de vote à la célèbre école Martine Oulabou de Libreville.

Comme si cela ne suffisait pas, la même source indique le parti au pouvoir n’a pas hésité à utiliser de nombreux fonctionnaires pour s’assurer des voix. « Des sapeurs-pompiers sont arrivés en masse » dans l’après-midi de samedi (jour du note), « ils avaient été payés pour voter pour le parti au pouvoir », avait affirmé samedi Flora Mamboma, assistante de direction de 42 ans, toujours citée toujours par l’AFP.

Des manœuvres entrées dans les mœurs politico-judiciaires

Ces accusations de fraudes ont également été corroborées dimanche par Gaël Koumba Ayouné, dit le général du mapane. Le très proche du palais présidentiel a affirmé que la victoire présidentielle ne reposait que sur "les espèces sonnantes et trébuchantes" déboursées par le parti d’Ali Bongo pour voir de nombreux jeunes "vendre leurs Mapanes". Des révélations qui ne seront suivies d’aucune sanction des autorités, elles-mêmes couplées à celles du parti au pouvoir.

Rappelons que selon le code électoral gabonais, la fraude et la corruption notamment "peuvent entraîner son annulation s’il est reconnu par la juridiction compétente qu’ils ont faussé le résultat du scrutin d’une manière déterminante pour l’élection des candidats". Encore faut-il donc que des plaintes soient déposées et qu’en définitive, un tribunal reconnaisse cette fraude comme ayant faussé le résultat du vote.

De quoi faire dégonfler le triomphalisme affiché notamment par la Présidence gabonaise et les différents états-majors du PDG qui se félicitaient d’un "raz de marrée" électoral reposant donc sur des voix achetées et des fonctionnaires sommés de voter pour le parti. Notons que le boycott prôné par les partisans de Jean Ping semble avoir eu le dessus de cette euphorie déclarée puisque le taux de participation des électeurs à ce double scrutin frôle à peine les 10%.

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