Selon nos confrères de Mondafrique.com, la famille présidentielle gabonaise ne serait plus la bienvenue au Canada. Plusieurs membres de la famille du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, ont été débouté de leur demande de visas pour le pays au drapeau d’érable rouge. Parmi eux, la grande sœur du président, Pascaline Mferri Bongo Ondimba qui paraît être à couteaux tirés avec son frère depuis plusieurs mois.
Le Canada aurait ainsi refusé d’accorder le moindre visa à l’aînée ainsi qu’aux proches de cette famille empêtrée dans de sombres affaires de pillages abusifs des deniers publics et des détournements de fonds publics du Gabon à leur profit.
Pour se justifier, les autorités consulaires canadiennes ont avancé selon Mondeafrique « que c’était à cause de la procédure judiciaire des Biens Mal Acquis en cours en France et qui concerne certains membres de la famille de feu Omar Bongo. »
De là, on pourrait penser que la très riche famille Bongo Ondimba a tenté d’assurer leurs arrières au Canada au cas où la situation venait à sérieusement dégénérer pour le régime de Libreville.
Mais pas de chance pour eux, car outre l’affaire des "Biens Mal Acquis", la famille Bongo est sur le coup de plusieurs poursuites judiciaires. Dont la plus récente est due à la faramineuse ardoise de dettes que Pascaline Mferri Bongo a contracté auprès des prestataires de produits luxueux français, la désormais très médiatique Blue Mendel.
Soulignons que Pascaline Bongo a déjà comparu devant le tribunal de grande instance de Paris, le 17 mars dernier. La sœur de l’actuel chef de l’Etat gabonais est poursuivie pour une ardoise d’environ 500 000 euros soit 328,9 millions de F.CFA. Des factures impayées des achats opulents assurés par l’entremise d’une petite société française basée en région parisienne.
Parmi les factures impayées de la gestionnaire du patrimoine controversé d’Omar Bongo durant plus de 47 ans au Gabon par la famille Bongo, figure le transport d’une limousine entre Paris et Libreville, la commande d’une moquette en gazon synthétique ou encore plus de 100 pots de crème glacée ’’Häagen-Dazs’’, livrés au compte de la présidence de la République du Gabon.
Au total, a révélé un reportage de L’œil du 20h, diffusé au journal de 20h de France 2, "ce sont plus de 540 000 euros que l’entreprise Blue Mendel réclame à Pascaline Bongo. Des dizaines de factures restées impayées, affirme la société française, qui n’emploie que quatre salariés et se dit aujourd’hui au bord de la faillite."
Pendant que la gardienne du temple procède à des achats compulsifs impayés, son frère à la tête du Gabon, Ali Bongo s’est distingué également par un record de pillage des deniers publics, 700 milliards de FCFA dilapidés de 2011 à 2014 selon Transparency International, depuis son accession à la tête du pays.
Raymond Ndong Sima ancien premier ministre d’Ali Bongo mentionne dans son livre une multiplication du non respect des lois et démarches administratives en vigueur concernant l’octroi et le décaissement d’argent des marchés publics. Ceci en étroite collaboration avec certains proches du palais du Bord de mer sous la bénédiction des complices membres du gouvernement Gabonais.
Ce refus de visa procède-t-il du désormais au lynchage de la grande sœur tombée en disgrâce au près de l’homme fort du Gabon, Ali Bongo. Surtout après l’entrée dans l’opposition de son ancien époux Jean Ping ? Ali Bongo aurait-il fait passer le mot aux chancelleries occidentales pour isoler sa grande sœur ?
Une chose est sûre, les querelles familiales des héritiers du butin polémique d’Omar Bongo se vivent désormais, grandeur nature. Notamment, à travers ces récentes actualités, plutôt orageuses, qui ont pour racine la désespérance du peuple gabonais face au pouvoir incarné depuis 2009 par Ali Bongo .
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