Ida Reteno Assonouet, la ministre Gabonaise de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et professionnel a tenu à dénoncer hier, les intimidations dont fait l’objet les enseignants expatriés. La ministre accuse la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) en grève depuis le 9 février dernier d’être à l’origine de ses faits.
« Le gouvernement a besoin des enseignants expatriés dans son système éducatif national. Ces derniers ne doivent pas être la cible de certains leaders syndicaux partisans du pourrissement de la situation ou de l’aggravation de la crise », a déclaré Mme Reteno Assonouet à l’issue de l’audience qu’elle a accordée au collectif des enseignants expatriés.
Pour elle, les auteurs des menaces qui instrumentalisent les élèves refusant de reprendre les cours n’auront pas leurs bons de caisse comme l’a décidé le gouvernement.
Sur instruction du président de la République, a-t-elle ajouté, toutes les mesures ont été prises et les auteurs répondront de leurs actes au cas par cas.
Pour sa part, le président du syndicat des enseignants expatriés du Gabon, Clément Kinzo, a indiqué qu’il n’est pas question pour son syndicat de torpiller la grève, mais plutôt d’obéir au respect du cahier de charge signé entre le gouvernement gabonais et les enseignants expatriés pour le bon déroulement de l’année scolaire.
« Notre préoccupation est plus axée sur le respect du contrat de travail. Pour cela, il faut qu’un minimum de conditions soit mis en place. Il n’y a aucun esprit d’animosité entre les enseignants gabonais et nous, et nous ne travaillons pas contre la CONASYSED ou la dynamique unitaire vu que les revendications posées par ces entités sont bénéfiques à tous. Cependant, entant qu’expatriés nous ne pouvons pas aller dans un mouvement de grève illimitée. Nous ne comprenons pas qu’un syndicat puissent menacer des travailleurs » a dénoncé M. Kinzo.
Plus de 1500 enseignants expatriés sont répertoriés dans le cycle secondaire de l’Education nationale, indique-t-on.
Depuis début février, plusieurs syndicats de l’administration publique réunis au sein de la dénomination « Dynamique unitaire » ont déclenché une grève générale illimitée pour réclamer l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) qui devrait passer de 80 000 FCFA à 300 000 FCFA et le point d’indice de 450 à 1500.
Le 24 mars dernier, le gouvernement a décidé de mettre sur bons de caisse tout le personnel du ministère de l’Education. Seuls les enseignants présentant une attestation de présence au poste ont pu récupérer leurs bons de caisse afin de percevoir leurs salaires du mois de mars.
Une situation qui a amené une bonne partie d’enseignants grévistes à reprendre les cours, notamment à Libreville et Port-Gentil où la grève dans le secteur éducatif était très suivie.
Avec AGP
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