Tout comme au secondaire, les cours dans l’enseignement supérieur ne sont pas prêts de reprendre. Le Syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC) a, au cours d’une assemblée générale tenue mercredi à l’Université Omar Bongo de Libreville, opté pour la poursuite de leur mouvement de grève lancé il y a un mois par la coalition syndicale dénommée Dynamique unitaire, dont le SNEC est membre.
Suite aux injonctions du porte-parole de la présidence de la République, Alain-Claude Bilié-By-Nzé, et du Premier ministre, Daniel Ona Ondo, appelant à la reprise du travail le lundi 9 mars puis le mercredi 11 mars, les enseignants-chercheurs réunis autours du SNEC ont indiqué clairement, qu’ils ne reprendront pas leurs différentes activités, tant que le nouveau système de rémunération ne sera pas effectif.
’’Nous réaffirmons notre détermination de voir aboutir le nouveau système de rémunération. De ce fait, nous ne reprendrons pas les cours tant que nos salaires ne seront pas revus à la hausse, peu importent les conséquences. Ce ne sont pas des menaces de coupure de salaires qui nous ferons trembler’’, a déclaré le président du SNEC, Jean Rémi Yama.
C’est par un vote à l’unanimité que toutes les sections du SNEC, à savoir l’Université Omar Bongo (UOB), l’Université des Sciences de la santé (USS), Université des sciences et technique de Masuku (USTM), l’Ecole Normale supérieure (ENS), l’Institut supérieur de technologie (IST), ont exprimé leur refus de regagner les salles de classe.
Les questions de la Prime d’incitation à la recherche (PIR) et de la Prime d’incitation à la performance (PIP) ont également été évoquées lors de cette rencontre. Pour le Président du SNEC, la PIR doit-être reversée à tous les enseignants et chercheurs, et non à la tête du client.
Quant à la PIP, Jean Rémi Yama a indiqué que les enseignants-chercheurs ne la perçoivent pas au motif qu’ils ont la PIR. Cela crée, à ses yeux, une confusion qu’il n’entend pas laisser prospérer car, argumente-t-il, leurs collègues de l’Education nationale perçoivent cumulativement la Prime d’incitation à la fonction enseignante (PIFE) et la PIP.
Membre de la coalition syndicale des fonctionnaires nommé Dynamique unitaire, le SNEC est en grève depuis plus de trois mois.
Avec AGP
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