Ping tacle Ali Bongo et affirme avoir un plan pour sortir le Gabon de l’abîme

Jean Ping note l’existence de deux Afriques : une en marche « qui gagne, qui se construit politiquement économiquement et socialement » et « une autre dont les dirigeants n’arrivent pas à se défaire des comportements du passé ». Avant d’ajouter « Le trucage des élections, le contrôle des institutions du pays, la longévité au pouvoir, la mauvaise gouvernance le musellement de la presse restent la règle... ».

L’ancien hiérarque du PDG, passé sous peu dans l’opposition, a relevé dans le discours du président américain Barack Obama, une adresse spéciale au président gabonais dont il cite : « Il est inacceptable qu’un chef d’Etat fasse venir à coup de milliards des artistes dans son pays, alors que les besoins les plus élémentaires de ses concitoyens ne sont pas assurés et que des crimes sont commis sans que ceux qui les commettent ne soient inquiétés ».

Avant de renchérir sur sa lecture des propos du secrétaire d’Etat américain John Kerry appelant à la limitation des mandats : « à la suite d’Obama, [John Kerry] fustige la longévité au pouvoir et recommande la limitation des mandats tout comme nous le proposons au sein du Front ». Lequel Front, est présenté comme l’arme pour « dégager ce pouvoir qui n’agit pas pour le bien du Gabon et des Gabonais. Leur seul souci est d’aller faire la diplomatie de la photo avec Barack Obama, quel qu’en soit le prix ».

Jean Ping profite ainsi de sa tribune pour avancer : « Que l’on ne se trompe pas et qu’on ne se laisse pas tromper. Ali Bongo est impliqué dans le pouvoir Gabonais depuis des décennies ». Avant de finir en annonçant : « Voilà pourquoi nous avons décidé de créer le Front pour dégager ce pouvoir qui n’agit pas pour le bien du Gabon et des Gabonais. Leur seul souci est d’aller faire la diplomatie de la photo avec Barack Obama, quel qu’en soit le prix de la mise ».

Voilà ce qui s’appelle jeter de l’huile sur le feu de ses anciens compagnons politiques qui comme on peut s’attendre, ne manqueront pas de battre en brèche ces assertions.

Voici l’intégralité de la déclaration de Jean Ping :

Mes chers compatriotes,
Un sommet USA/AFRIQUE est en train de s’achever à Washington en ce moment même. Quelles leçons pouvons nous tirer de toutes les déclarations que nous avons entendues ?

Globalement l’Afrique est en marche. Il y a donc une Afrique qui gagne, qui se construit politiquement économiquement et socialement. Nous connaissons ces pays et cela se voit.

Mais il y a une autre Afrique dont les dirigeants n’arrivent pas à se défaire des comportements du passé.

Le trucage des élections, le contrôle des institutions du pays, la longévité au pouvoir, la mauvaise gouvernance le musèlement de la presse restent la règle...

Voici un passage du discours du Président Obama spécialement dédié au Gabon :
« Il est inacceptable qu’un chef d’Etat fasse venir à coup de milliards des artistes dans son pays, alors que les besoins les plus élémentaires de ses concitoyens ne sont pas assurés et que des crimes sont commis sans que ceux qui les commettent ne soient inquiétés. »

Pour sa part John Kerry, à la suite d’Obama, fustige la longévité au pouvoir et recommande la limitation des mandats tout comme nous le proposons au sein du Front.

Que l’on ne se trompe pas et qu’on ne se laisse pas tromper. Ali Bongo est impliqué dans le pouvoir Gabonais depuis des décennies.

Tout ceci n’augure pas d’un climat propice au développement.
Mes chers compatriotes, j’ai honte que mon pays soit ainsi épinglé de manière à peine voilée.

Voilà pourquoi nous avons décidé de créer le Front pour dégager ce pouvoir qui n’agit pas pour le bien du Gabon et des Gabonais. Leur seul souci est d’aller faire la diplomatie de la photo avec Barack Obama, quel qu’en soit le prix.

Certains diront « il dénonce mais ne propose rien ». Patience mes chers amis. Nous avons commencé à décliner un programme dans la déclaration du Front. Sachez que mes amis et moi, avons un plan pour sortir le Gabon de cet abîme.