Coup de gueule

Crimes odieux sur des femmes...le silence coupable de la gent féminine

Crimes odieux sur des femmes...le silence coupable de la gent féminine
Crimes odieux sur des femmes...le silence coupable de la gent féminine © 2014 D.R./Info241

Des femmes assassinées portant des pieux dans la voie vaginale. Ces scènes macabres deviennent banales à Libreville mais elles ne semblent pas émouvoir la gent féminine gabonaise.Manifestement, toutes les femmes se muent dans un silence coupable. Comme s’il s’agissait de normalités. Drôle de pays ! Sous d’autres cieux, ce genre d’actes suscitent souvent une indignation populaire se traduisant par des marches pacifique pour dessiller les yeux aux autorités gouvernementales sur leurs missions régaliennes.

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En Inde, par exemple, le viol collectif d’une étudiante de 23 ans dans un bus y avait provoqué une onde de choc, il y a trois mois. De milliers des citoyens étaient montés au créneau pour dénoncer un acte abominable. Mais tel n’est pas le cas au Gabon. Des femmes sont violées et tuées dans l’indifférence générale. Les femmes restent motus et bouche cousue.

Pourtant, elles sont enclines à se lever pour des prunes. Lorsqu’il s’est agi, par exemple, de la fameuse loi sur la polygamie, appelé loi Nzouba, l’on a vu des milliers femmes se lever et battre le macadam dans les rues de Libreville. Mais lorsqu’il s’agit des problèmes importants engageant leur vie, elles demeurent indifférentes.
Même les fameuses associations de défenses de droit de la femme, l’observatoire des droits des femmes, l’Union des femmes du Parti démocratique gabonais ( UJPDG), etc, brillent par une indifférence qui a de quoi étonner. Or, le phénomène prend des proportions inquiétantes à Libreville et dans l’arrière-pays.

C’est le 5 avril 2010 que le premier cas a été enregistré au PK7. Une adolescente, Grâce Guitsiemouga,15 ans, chassée nuitamment de la maison familiale par sa mère, avait été retrouvée le lendemain morte avec le manche d’une pelle planté dans le vagin. Quelques semaines plus tard, c’est une jeune femme qui avait payé un lourd tribut de l’instinct bestial des membres du réseau criminel.

CHAPE DE PLOMB• Son corps avait retrouvé derrière une barrière à Rio, dans le deuxième arrondissement. Dans la nuit du 3 au 4 Juillet 2010, c’est une autre jeune fille de 19 ans qui a subi le même sort à Nzeng-Ayong, dans le sixième arrondissement de Libreville. Le macabre scénario s’est répété quelque temps plus tard à Avéa. Cette fois, le corps était en état de putréfaction très avancée mais un morceau de bois était enfoncé dans son sexe. L’année dernière, une autre jeune femme aurait été retrouvée morte avec un pieu dans le sexe aux Charbonnages.
Le phénomène s’est amplifié.

En mai 2013, une adolescente a été retrouvé avec un tuyau de fer planté dans le sexe au Carrefour Stefo, à Libreville. Le 20 décembre 2013, une femme d’une cinquantaine d’années environ a été retrouvée dans les mêmes conditions à Sibang, a proximité de l’échangeur de la cité de la Caisse. Un mois plus tard, le tour est revenu à la jeune Yollie Félicia Babaghela, caissière dans une discothèque de la place, d’être retrouvée morte avec un bois planté dans le sexe.

En décembre 2013, deux jeunes femmes d’une vingtaine d’années ont été retrouvées mortes avec un pieu dans le sexe à Mouila, le chef-lieu de la province de la Ngounié. La semaine dernière, c’est une adolescente qui a subi le même sort au PK5.

Jonas Moulenda

@info241.com
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