Présidentielle 2016

La Cour constitutionnelle saisie sur l’inéligibilité d’Ali Bongo à la présidentielle gabonaise

La Cour constitutionnelle saisie sur l’inéligibilité d’Ali Bongo à la présidentielle gabonaise
Une vue des 9 juges de la Cour constitutionnelle © 2016 D.R./Info241

Aux lendemains de la validation de sa candidature vendredi par la Commission nationale électorale autonome et permanente (CENAP) plusieurs candidats de l’opposition ont vite fait de saisir la Cour constitutionnelle aux fins d’obtenir l’invalidation de la candidature d’Ali Bongo. Parmi ces candidats figurent les deux principaux rivaux d’Ali Bongo, Jean Ping et Guy Nzouba Ndama, qui l’accusent d’être un enfant adopté au Nigéria, tombant ainsi sous le coup de l’article 10 de la Constitution gabonaise.

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Selon des sources proches de l’opposition gabonaise, la Cour constitutionnelle a bien été saisie hier pour obtenir son arbitrage dans l’épineux dossier de candidature d’Ali Bongo qui agite la classe politique gabonaise à l’orée de la présidentielle du 27 août. Après le tolet suscité par la validation le 15 juillet de la candidature du président sortant et candidat à sa propre succession, les leaders de l’opposition s’en remettent désormais à la Cour constitutionnelle pour faire « appliquer » le droit.

Les principaux candidats de l’opposition, 7 au total (Raymond Ndong Sima, Casimir Oye Mba, Pierre Claver Maganga Moussavou, Bruno Ben Moubamba, Jean Ping, Guy Nzouba Ndama et Léon Paul Ngoulakia), étaient déjà hier matin au siège de la CENAP pour consulter le dossier querellé fourni par Ali Bongo. Après de longues tracasseries juridiques et administratives, c’est finalement par voie d’huissier qu’ils ont pu obtenu l’accès au dossier de candidature d’Ali Bongo. Ce, afin t’étayer leur saisine de la haute cour gabonaise.

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Selon les représentants de l’opposition à la CENAP, Ali Bongo aurait fourni à la commission électorale un énième nouvel acte de naissance différent des précédents connus et toujours signé de la mairie du 3e arrondissement et du maire-adjoint de l’époque Serge William Akagassa. Un autre faux déclarent les opposants qui soutiennent qu’Ali Bongo est un enfant adopté au Biafra par la famille Bongo. Ce qui le rend inéligible et le place sous le coup de l’article 10 de la Constitution qui interdit aux gabonais ayant acquis la nationalité de briguer le fauteuil présidentiell.

La Cour constitutionnelle est ainsi le dernier recours légal des détracteurs du président sortant. Elle ne pouvait être saisie que par un candidat à cette élection présidentielle dans les 72 heures suivant la publication de la liste des candidats retenus par la CENAP. La juridiction suprême dispose désormais de cinq jours pour rendre sa décision. Une décision qui risque de crisper encore davantage l’ambiance pré-électorale déjà très tendue, marquée par des véritables chasses aux activistes et autres opposants au régime.

@info241.com
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