Libertés publiques

Jean Ping convoqué par la police judiciaire, réaffirme sa détermination

Jean Ping convoqué par la police judiciaire, réaffirme sa détermination
Jean Ping convoqué par la police judiciaire, réaffirme sa détermination © 2016 D.R./Info241

Jean Ping, ancien président de la commission de l’Union africaine et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, a reçu cet après-midi à Libreville une convocation de la police judiciaire de Libreville, diligentée selon le communiqué parvenu à la rédaction d’Info241 « par la justice aux ordres du régime », nous informe un communiqué de presse provenant de son comité de campagne.

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Interrogé par Info241, une source proche de Jean Ping indique ce qui suit : « à deux jours de son départ pour une nouvelle tournée dans la Province du Moyen-Ogooué, Jean Ping a reçu aujourd’hui à son domicile par voie de porteur, une convocation à la police judiciaire. Il est attendu le jour suivant, vendredi 3 juin 2016, à 10h. »

Il faut noter qu’à la surprise générale, fait remarquer cette même source qui a requis l’anonymat et c’est perceptible sur le document officiel : « cette convocation ne comporte aucun motif. Et laisse augurer un grand risque pour le principal candidat de l’opposition à l’élection présidentielle devant avoir lieu en août prochain. »

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La convocation de la police judiciaire adressée à Jean Ping

Tout en affirmant : « Considérant la violence d’État exercée de manière permanente par un régime aux abois, Jean Ping appelle "toute la Communauté internationale, la presse libre et toutes les bonnes énergies démocratiques, à s’opposer à ce qui s’apparente à un règlement de compte pour l’empêcher de participer à cette élection.Il renouvelle sa détermination pour conduire le combat de la Liberté, des Droits de l’Homme et du changement démocratique dans son pays. »

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Ancien baron du régime Bongo-PDG, il a été notamment directeur de cabinet d’Omar Bongo et ancien ministre gabonais des Affaires étrangères, Jean Ping a également été élu, en 2004-2005, président de l’assemblée générale de l’ONU, puis, en 2008, président de la Commission de l’Union africaine, poste qu’il a occupé jusqu’en 2012. Avant de se lancer après sa défaite à sa réélection à la Commission de l’UA dans la bataille politique en vue de briguer la magistrature suprême du Gabon.

Le natif d’Omboué travaille à s’imposer aujourd’hui comme le principal leader de l’opposition face au président gabonais Ali Bongo. Rappelons à toutes fins utiles que Jean Ping s’est déclaré, le 13 février 2016, candidat à la présidentielle programmée à partir d’août 2016. Son programme, qui s’appuie et se revendique des principes, une vision et les valeurs démocratiques universelles, vise à mettre « le Gabon à l’abri de la peur, le Gabon à l’abri du besoin ».

Mise à jour du vendredi 03/Juin 2016.

Dans une conférence de presse accordée ce vendredi à la presse nationale et internationale, Jean Ping déclare qu’il ne s’est pas présenté au bureau de la police judiciaire de Libreville, du fait non seulement que les accès routiers y conduisant sont totalement barricadés. Mais aussi, qu’il n’y a aucun motif dans la convocation de la police judiciaire.

Interrogé sur le motif lié à l’affaire de ses propos polémiques (le Cafardgate), Jean Ping a rétorqué «  qu’il s’agit d’une histoire montée de toute pièce. Et qu’il a même porté plainte car il affirme que c’est un montage fomenté par le gouvernement gabonais. Afin assurément de me barrer la route vers la présidentielle de 2016. Car a-t-il expliqué l’absence du motif montre bien ce qui se trame du côté du pouvoir. Et de dire, "c’est vous les journalistes d’aller interroger le pouvoir judiciaire et le ministère de tutelle en charge du respect des libertés publiques. »

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Tout en affirmant que, « dans l’histoire de l’humanité les génocides ont été toujours exécutés par le pouvoir en place qui dispose de la force militaire et de tous les moyens contre une minorité ciblée. C’est le cas d’Hitler avec des Juifs, des Arméniens, des Chrétiens d’Orient, c’est le cas des Tutsis au Rwanda sous Juvénal Habyarimana. »

Alors, martèle Jean Ping : « comment un opposant comme moi issu d’une petite minorité ethnique, sans aucun moyen va entreprendre un génocide contre qui et avec quoi ? Moi, comme vous pouvez le constater, je suis entouré de toutes les ethnies du Gabon. Vous journalistes, vous connaissez l’histoire et vous pouvez tirer des conclusions extrêmement simples. Car c’est un montage, un point un trait. »

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