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Le chômage des jeunes inquiète les autorités gabonaises

Le chômage des jeunes inquiète les autorités gabonaises
Conseil interministériel sectoriel sur l’emploi hier à Libreville © 2015 D.R./Info241

Le chômage des jeunes a atteint des proportions inquiétantes au Gabon. La tranche des 20-29 ans serait la plus touchée et constituerait 20% des chômeurs du pays, selon des données officielles. Occasion pour les autorités gabonaises de tirer la sonnette d’alarme pour que des solutions rapides soient trouvées à ce phénomène.

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Le président Ali Bongo Ondimba a réuni lundi à Libreville, certains membres du gouvernement et le patronat pour tenter d’y voir plus clair. Hier mercredi, le tour est donc revenu au Premier Ministre, Daniel Ona Ondo de réunir à son cabinet de travail, un conseil interministériel sectoriel avec certains membres de son équipe gouvernementale concernés par les questions de la formation professionnelle.

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On se souvient que la réflexion a déjà été menée à plusieurs reprises, entre 2013 et 2015, notamment lors du premier Forum national de l’emploi tenu du 17 au 19 octobre 2013, sous le thème "Quelle politique nationale de l’emploi dans le cadre du Plan stratégique pour un Gabon émergent ?" et du Forum Maroc-Gabon de l’emploi, tenu à Rabat, du 24 au 26 septembre 2014, sur le thème « Les nouvelles opportunités d’emploi au Gabon… ».

En marge de la 4ème édition du NYFA (New York forum Africa), le chômage des jeunes avait fait l’objet d’un débat inclusif entre les membres du Conseil national de la jeunesse (CNJ). Le président gabonais avait également pris part à ce débat avec la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Michaëlle Jean, venue, entre autres, présenter le programme de l’OIF pour la promotion de l’emploi par l’entreprenariat des jeunes et des femmes en Afrique subsaharienne.

Le constat est amer. Même s’il est établi aujourd’hui que de nombreux jeunes sont plus ou moins bien formés, leurs formations ne correspondent malheureusement pas toujours aux besoins des entreprises, notamment les 350 qui forment la CPG et qui offrent déjà près de 80% de l’emploi privé.

De nombreux dispositifs ont déjà été mis en place en vue de lutter contre le chômage. C’est le cas des incubateurs des entreprises jeunes, du Fonds national d’aide social (FNAS), voué, entre autres, aux activités génératrices de revenus (AGR) devant garantir aux Gabonais économiquement faibles (GEF) les moyens de leur émancipation.

Rattaché à l’Office national de l’emploi (ONE), le Fonds d’aide à l’insertion et à la réinsertion professionnelle (FIR), est le cadre de la mise en œuvre du contrat d’apprentissage "jeunesse obligatoire" instauré par le président Ali Bongo Ondimba, au terme des premières assises sociales en avril 2014. A ce jour, des conventions ont déjà été signées avec l’Union pétrolière gabonaise (Upega), Total Gabon, Bolloré Africa logistic, la SEEG, SEPBG, Satram, Shell Gabon, Gabon Sourcing Supply, entre autres.

A ces initiatives, s’ajoutent les accélérateurs de croissance comme la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, la transformation locale des matières premières et les partenariats publics-privés. Les plus éloquents à ce jour étant les projets menés avec le groupe OLAM, notamment les plantations d’hévéa, de palmiers à huile et le Programme Graine.

Cependant, malgré les entreprises pourvoyeuses d’emplois, le problème du chômage des jeunes reste presqu’entier. On le voit, les mesures initiées et les forums n’ont rien apporté pour résorber ce chômage spécifique. Ce malgré une volonté politique affichée, les solutions semblent très loin du compte.

Avec AGP

@info241.com
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