Le Bureau régional de la FAO organise à Libreville en étroite collaboration avec l’OMS et l’UNICEF, depuis le 30 septembre jusqu’à aujourd’hui, la rencontre sous-régionale de suivi des recommandations et des engagements de la 2e Conférence Internationale sur la nutrition (CIN2) pour l’Afrique centrale.
La deuxième phase de cette consultation serait d’appuyer l’organisation d’un atelier sous-régional regroupant huit pays de la zone SFC dans le but de leur permettre de rédiger une feuille de route sur la période 2016-2017 pour annoncer une mise en œuvre effective et soutenue des conclusions de la CIN2.
Ainsi, « la rencontre qui s’est ouverte mercredi sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations de la CIN2, intervient dans un contexte de l’actualité où tous les gouvernements sont interpellés sur la question de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition qui affecte insidieusement la santé des personnes vulnérables, notamment celle des enfants », a déclaré Dan Rugabira, coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique Centrale.
Le Gabon possède une richesse agricole inexplorée fautes de politiques agricoles viables
Le Premier ministre gabonais, Daniel Ona Ondo a procédé, mercredi dernier, à l’ouverture officielle de la 2ème conférence internationale sur la nutrition (CNI2) pour l’Afrique centrale. Il a plaidé pour une mobilisation des ressources permettant la mise en œuvre effective des engagements de la CNI2, par l’ensemble des pays membres de la CEEAC.
Ce d’autant plus que les statistiques en la matière sont préoccupantes. En effet, selon le professeur Daniel Ona Ondo, la malnutrition progresse en Afrique centrale et les chiffres indiquent 58,9 millions de personnes mal alimentées en 2016 contre 24,2 millions pour 2014.
Pour le Premier ministre gabonais, « sans une vision partagée des défis majeurs dans le cadre de la nutrition et de l’alimentation, sans une coopération forte entre pays de la sous-région et sans un partenariat économique dynamique et constructif, les nobles objectifs poursuivis ne seront jamais à la hauteur des attentes légitimes des peuples d’Afrique centrale ».
Dans son intervention, le Pr. Daniel Ona Ondo s’est toutefois félicité du fait que le Gabon ait atteint le premier des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), en ayant réduit de façon significative la proportion de la population qui souffre de la faim. Mais ce prix décerné par la FAO, a insisté le premier ministre, cache mal la dépendance du Gabon qui continue d’importer plus de 250 milliards de FCFA de denrées alimentaires de l’extérieur.
Aussi, pour inverser cette tendance, a insisté le chef du gouvernement, le programme national Graine vise à garantir la sécurité alimentaire, en même temps qu’il permettra de lutter contre le chômage et promouvoir l’autonomisation des populations par le développement des activités génératrices de revenus.
Afin de répondre à ces inquiétudes, cet atelier prévoit d’atteindre un double objectif : renforcer les capacités des pays afin de consolider stratégiquement et rendre opérationnel leur document de Politique en matière de de nutrition (pour ceux qui en disposent) ou d’amorcer le processus d’élaboration dudit document (pour ceux qui n’en disposent pas encore).
Aussi, s’agit-il d’accompagner l’intégration harmonieuse de la nutrition dans les programmes nationaux d’investissement en agriculture et sécurité alimentaire afin de maximiser les impacts nutritionnels des interventions en vue de réduire la malnutrition et améliorer la résilience en Afrique Centrale.
Au total, huit pays sont spécifiquement ciblés, à savoir : le Gabon, le Cameroun, le Congo, la Centrafrique, la Guinée équatoriale, la République Démocratique du Congo, Sao-Tomé & Principe et le Tchad.
Avec Gabon Economie
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