Burkina Faso : des tirs entendus dans le camp de la garde présidentielle à Ouagadougou

Les tirs n’ont pas duré longtemps mais suffisamment pour susciter des interrogations au sein de la population. Que s’est-il passé dans le camp du régiment de sécurité présidentielle (RSP) hier soir ?

Les spéculations vont bon train. Une seule certitude : le lieutenant-colonel Céleste Coulibaly, chef du RSP, avait été entendu lundi par la gendarmerie et non pas interpelé. L’intéressé lui-même a confirmé le caractère « normal » de son audition
Il a regagné le camp après s’être expliqué avec de deux ses hommes sur les péripéties de l’atterrissage de l’avion du premier ministre, Isaac Zida, de retour de Turquie.
Coïncidence ou non : la réunion entre Michel Kafando, président de la transition, et les représentants de la société civile ce mardi a été annulée. Aucune explication n’a été fournie à Ouagadougou.
Le Burkina Faso est dirigé depuis la chute fin octobre de Blaise Compaoré - chassé par la rue après 27 ans de règne - par un exécutif conduit par le président Michel Kafando, un diplomate à la retraite, et son Premier ministre le lieutenant-colonel Isaac Zida.
Ce régime dit de « transition » démocratique doit rendre les rênes du pays à un exécutif élu lors des présidentielle et législatives d’octobre.
Isaac Zida, après avoir demandé publiquement la dissolution du RSP en décembre, a changé d’avis. « L’armée a besoin du RSP et le pays a besoin du RSP », a-t-il affirmé mi-juin devant l’assemblée nationale.
Avec VOA
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