Démocratie parlementaire

Ali Bongo va nommer par décret plus de 22% des membres du Sénat gabonais

Ali Bongo va nommer par décret plus de 22% des membres du Sénat gabonais
Ali Bongo va nommer par décret plus de 22% des membres du Sénat gabonais © 2021 D.R./Info241

Après plusieurs semaines de flou autour du nombre de sénateurs que nommerait désormais le président de la République, le conseil des ministres d’hier y a largement répondu. Ainsi, Ali Bongo nommera à chaque législature 15 sénateurs en plus des 52 régulièrement élus soit plus de 22% des membres du Sénat. Revenant de facto sur la promesse de réduire le nombre de sénateurs à 52. Ils seront désormais 67 sénateurs à siéger au parlais Omar Bongo de Libreville. Conséquence de la dernière reforme constitutionnelle du 30 décembre dernier.

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C’est la fin du suspens. Ali Bongo a fait adopté vendredi en conseil des ministres, via son ministre de l’Intérieur, un projet d’ordonnance abrogeant la loi organique n° 8/96 du 15 avril 1996 relative à l’élection des sénateurs en République gabonaise. Etant en intersection parlementaire, cette loi organique ne passera donc pas par la case parlementaire. Ali Bongo rendra effective cette loi par simple décret.

Selon le compte rendu du conseil des ministres du 22 janvier, Ali Bongo nommera ainsi 22,38% des membres de cette chambre parlementaire. L’autre énigme tient à la coloration de ces 15 sénateurs par décret présidentiel. Viendront-ils renforcer la majorité présidentielle ? Si non, sur quelles bases politiques se feront leur nomination ? Autant de questions qui seront certainement élucidées à la publication de l’ordonnance présidentielle abrogeant cette loi organique.

En attendant, l’on sait que ces 15 sénateurs nommés seront "rééligibles et reconductibles" comme leurs pairs élus au suffrage universel indirect. Ils devraient être choisis « parmi les personnalités ayant honoré le service de l’Etat, âgées de quarante (40) ans révolus, jouissant de leurs droits civils et politiques et n’étant frappées d’aucun cas d’incapacité par la loi  ».

Ils devront avoir au moins 40 ans et avoir servi l’Etat. Un profil qui disqualifie logiquement les acteurs de l’opposition à moins d’en choisir parmi eux des transfuges du parti au pouvoir ayant déjà servi l’Etat. Sur le casting de ces sénateurs présidentiels, nous en saurons plus à l’issue du scrutin des sénatoriales des 30 janvier et 6 février et de l’étape du contentieux qui lui succèdera.

Affaire à suivre...

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