Crise post-électorale

Un opposant reconverti accuse Jean Ping d’avoir voulu « hypnotiser » l’armée gabonaise

Un opposant reconverti accuse Jean Ping d’avoir voulu « hypnotiser » l’armée gabonaise
Un opposant reconverti accuse Jean Ping d’avoir voulu « hypnotiser » l’armée gabonaise © 2017 D.R./Info241

Pacceli Bikoro, ce jeune gabonais qui s’était rangé du côté de Jean Ping durant la présidentielle controversée d’août dernier contre Ali Bongo, a retourné sa veste. En conférence de presse hier à Libreville, ce membre fondateur du Front uni des jeunes de l’opposition (FUJO, opposition modérée) se fait désormais avocat d’Ali Bongo. Il accuse Jean Ping d’avoir prévu d’hypnotiser l’armée gabonaise pour prendre coûte que coûte le pouvoir. Ce qui du reste ne s’est jamais produit.

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Le jeune opposant reconverti charge Jean Ping et l’accuse d’avoir voulu attaquer l’armée gabonaise en "l’hypnotisant" pour prendre le pouvoir coûte que coûte. Des allégations bien lointaines de la situation réelle vécue depuis la proclamation controversée des résultats de la présidentielle gabonaise. Lors de sa conférence de presse vendredi, Pacceli Bikoro s’est voulu formel : il aurait les "preuves" de ses allégations et serait prêt à les étaler devant la justice.

Tout comme pour lui, le procès intenté en France contre Ali Bongo serait une "manipulation" de l’opinion. Des affirmations qui laissent patois et perplexe sur le nouveau positionnement politique de cet ancien soutien de Jean Ping qui fustigeant pourtant la mauvaise gouvernance d’Ali Bongo, étalée lors de son dernier septennat.

Selon lui, son ancien champion politique, Jean Ping, prévoyait de « lancer une attaque contre toutes les forces armées et de défense du Gabon ». Ce qui au passage, ne s’est jamais fait. Mieux, le challenger d’Ali Bongo dont il dit avoir été proche via un de ses fils en exil à l’étranger, avait des « projets machiavéliques » de prise de pouvoir. Ce qui contraste encore là, avec la démarche pacifique et diplomatique que livre Jean Ping à Ali Bongo depuis la sombre nuit du 31 août 2016.

Pour Pacceli Bikoro, Jean Ping serait aussi un grand chimiste : « ce plan consistait à fabriquer des cocktails extrêmement toxiques à base des produits importés ». Avant de préciser que celui-ci « consistait concrètement à faire le mélange de tous ces produits et laisser fermenter quelques minutes (…) après inhalation, ces cocktails entraînent une perte de connaissance immédiate et dans certains cas la mort en moins de dix minutes ».

En clair, pour prendre le pouvoir qui est pourtant resté entre les mains d’Ali Bongo et de l’armée, Jean Ping prévoyait "d’hypnotiser" l’armée en les faisant perdre "connaissance". Des allégations aussi risibles que sordides provenant de celui qui se disait opposé à l’hégémonie présidentielle d’Ali Bongo et de sa famille. Pacceli Bikoro a donc changé d’angle politique et se range visiblement dans le camp d’Ali Bongo accusé d’avoir tués de nombreux civils lors de l’attaque du QG de Jean Ping.

On comprend mal qu’après près d’un an, les autorités gabonaises n’aient pas usé de ces "preuves" pour confondre l’opposant Jean Ping qui a été placé en résidence surveillée à Libreville depuis l’attaque sanglante de l’armée à son QG de campagne. Attaque, rappelons-le, qui a coûté la vie à plusieurs civils et où aucune arme n’avait été découverte. Affaire à suivre !

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