Justice

Un des facilitateurs du dialogue politique d’Ali Bongo condamné à 6 mois de prison

Un des facilitateurs du dialogue politique d’Ali Bongo condamné à 6 mois de prison
Jean-Jacques Ndong Ekouaghé, condamné par la justice mais libre de ses mouvements © 2017 D.R./Info241

Les joutes verbales du dialogue politique gabonais n’ont pas encore débutées que l’une des personnalités religieuses choisies pour arbitrer les débats est déjà sous le coup d’une condamnation judiciaire. Jean-Jacques Ndong Ekouaghé, patron de l’église évangélique du Gabon vient d’être condamné par le tribunal de première de Libreville à 6 mois de prison assortie d’une amende de 5 millions F.CFA pour diffamation et injures publiques.

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Le dialogue politique d’Ali Bongo s’annonce déjà sous des auspices controversées. Avec des hommes d’église censés être irréprochables moralement pour arbitrer les débats et surtout inspirer raison aux acteurs en cas de désaccord, l’un d’entre eux Jean-Jacques Ndong Ekouaghé, qui plus est président de l’Église évangélique du Gabon (EEG), a été condamné vendredi pour diffamation et injures publiques.

L’ecclésiastique condamné était poursuivi par une des fidèles de la paroisse d’Ondogho (Libreville) avec qui le précieux pasteur n’aurait pas fait dans la dentelle. Il s’est donc rendu coupable d’injures publiques et de diffamation envers une des fidèles de l’église dont il est le patron. Une attitude plutôt curieuse pour un représentant de Dieu, censé conduire et sauver les âmes égarées.

Selon certaines sources, depuis le déclenchement de l’affaire judiciaire, Jean-Jacques Ndong Ekouaghé aurait brillé par son attitude hautaine envers la justice. Se sentant sûrement intouchable en raison de ses relations avec le milieu politique gabonais, l’homme de Dieu aurait refusé de déférer à plusieurs convocations du parquet de la République. Parquet de Libreville qui l’a condamné à 6 mois de prison dont trois mois ferme et donc trois avec sursis.

Une décision qui n’a pas modifié l’agenda du facilitateur du dialogue d’Ali Bongo puisqu’il continue de vaquer tranquillement à ses occupations nonobstant cette condamnation grave qui jette le discrédit sur sa moralité et son habilité à arbitrer les crises. heureusement pour lui, qu’il ne sera pas seul dans cette fastidieuse tâche qui continue de diviser la classe politique.

Une situation d’impunité donc dont ne pourrait se prévaloir aucun autre contribuable gabonais. Tout comme elle jette une nouvelle fois l’opprobre sur la justice gabonaise dont les décisions restes lettres mortes devant des personnalités publiques et religieuses en définitive, plus puissantes que la justice gabonaise elle-même.

@info241.com
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