Crise économique

Un ancien ministre d’Ali Bongo dénonce la débandade des finances publiques gabonaises

Un ancien ministre d’Ali Bongo dénonce la débandade des finances publiques gabonaises
Un ancien ministre d’Ali Bongo dénonce la débandade des finances publiques gabonaises © 2017 D.R./Info241

La crise économique survenue suite au coup d’état militaro-électoral du 31 août 2016 perpétré par le régime d’Ali Bongo en terre gabonaise paralyse tout le pays. Cette situation chaotique agace désormais l’ancien ministre de l’économie numérique, Pastor Ngoua N’neme qui a décrié vertement la gestion des finances publiques par le gouvernement d’Issoze Ngondet tout en pointant le train de vie de l’Etat, la faillite des entreprises, la crise de l’économie en générale. Paraphrasant Barak Obama, l’économiste a nié l’échec des institutions publiques comme la Cour Constitutionnelle en y voyant une réussite dans sa gestion de la crise post-électorale. Laquelle ?

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Certains observateurs ont été surpris de la sortie publique de l’ancien ministre de l’économie numérique d’Ali Bongo, Pastor Ngoua N’neme qui fût débarqué du gouvernement après l’élection controversée d’Ali Bongo. Ils ont d’ailleurs glosé sur l’opportunisme de cette analyse fondée de la crise endémique de l’économique gabonaise, en y voyant un appel de pieds de l’énarque gabonais qui pour certains souhaitent rappeler dans le nouveau gouvernement qui se fomente au palais du Bord de mer.

Selon l’ancien ministre de l’économie numérique, membre du parti au pouvoir, « Dans une économie dynamique, quand certaines entreprises ferment pour différentes raisons ( mauvaise gestion, manque de compétitivité, technologie dépassée, produits dépassés ou de faible qualité ), de nouvelles s’ouvrent, ainsi va la vie économique. » Tout en précisant ce qui suit : « Dans mes propos, je n’ai jamais caché que la situation de notre pays est grave et que des correctifs doivent être apportés pour rendre son économie plus résiliente grâce à la diversification et plus compétitive grâce à la constitution de chaînes de valeur qui permettent de retenir l’essentiel de la valeur ajoutée chez nous, à la formation et l’amélioration de l’employabilité des travailleurs gabonais  ».

Analysant la crise économique qui gangrène le pays, Pastor Ngoua N’neme a affirmé : « Apporter des correctifs c’est diminuer le train de vie de l’Etat notamment ses consommations dont le papier, les fournitures en général dont on sait qu’elles font l’objet de détournements par les agents, lutter contre ces comportements de passager clandestin, l’incivisme qui conduit à la destruction des biens publics chèrement acquis mais aussi remettre notre pays à niveau en matière d’infrastructures de base(écoles, routes, hôpitaux, eau, électricité, fibre optique...), autant d’objectifs qui, conduits de concert, ont fini par entamer la soutenabilité de nos finances publiques au moment même où le prix du baril dévissait(-60%) ».

Toutefois, il s’est curieusement réjoui du rôle décrié de la Cour Constitutionnelle, baptisée Tour de pise par l’opposition gabonaise et plusieurs analystes politiques durant la crise post-électorale. Au sujet des élections, a expliqué le cadre du PDG, « la lecture de la décision de la Cour Constitutionnelle édifierait mais je crains que par posture ou militantisme ça ne convainc ! Pourtant pour citer le Président Obama "l’Afrique a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts ou providentiels". La CC gabonaise a fait la preuve de sa solidité mais on lui renvoie comme reproches nos propres turpitudes et parfois notre ignorance. Jeter l’opprobre sur la Cour Constitutionnelle est de mauvaise politique et nous condamne à préférer les institutions à notre main ».

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