Mysticisme

Un ancien député Gabonais poursuivi pour viol et sorcellerie

Un ancien député Gabonais poursuivi pour viol et sorcellerie
L’ancien député de Bakoumba Jean François Yanga, a été placé sous mandat de dépôt à Franceville © 2017 D.R./Info241

L’affaire du jeune homme de Moanda (Haut-Ogooué) infesté d’asticots sur ses orifices génitaux est passée sous le rayon judiciaire gabonais. Le tribunal de première instance de Franceville a mis aux arrêts Jean François Yanga, un ancien député de la localité qui comptait se représenter aux futures législatives. Il est serait mêlé à cette affaire avec deux autres comparses dont un Français, évanoui dans la nature. L’ex député est depuis vendredi dernier, placé sous mandat de dépôt, poursuivi pour viol et pratique de sorcellerie.

Moov Africa

L’affaire de Gédéon Indonga Mabouagna (21 ans) fait depuis plusieurs jours frémir les réseaux sociaux en raison du caractère mystico-sexuel de sa mésaventure. Le jeune homme aurait été victime d’actes homosexuels avec trois amants dont Jean François Yanga et un Français toujours recherché par la police.

Asticots, bague et boule de feu

Tout serait parti d’un larcin commis par Gédéon Indonga Mabouagna à Bakoumba. Le jeune sera ensuite arrêté pour vol puis placé en garde à vue au commissariat de Moanda pour les besoins d’enquête. Lors de sa garde à vue, les agents de police sont saisis par une puanteur excessive due à l’apparition d’asticots dans ses parties intimes. Cette situation inédite, les amène à le questionner davantage, avant de le conduire dans une structure hospitalière de la ville.

Les asticots déferlant de l’anus de Gédéon

Lors de l’interrogatoire, le jeune Gédéon dénonce qu’il aurait été victime des pratiques homosexuelles de la part de trois personnes : l’ex député de Bakoumba, Jean François Yanga, un Français dénommé Narcisse François et un autre individu encore non identifié. Très vite, l’affaire prend une autre tournure lorsque dans sa cellule, le jeune homme se mit à vomir une bague et sera sauvé de justesse d’une boule de feu surgissant de nulle part, comme dans un film sorti tout droit de fictions nigérianes.

Ces faits ont d’ailleurs été confirmés par le commissaire de police de la ville de Moanda, Dieudonné Nguema Atome, qui a montré les images sur lesquelles l’on pouvait voir les impacts du feu sur le matelas où dormait le jeune Indonga. Il s’agit bien d’une affaire complexe, souligne une source judiciaire.

La quête de preuves

Le parquet de Franceville est là devant une situation toute inédite, confie le procureur de la localité. Prenant l’exemple de la bague vomie par la victime, du feu qui est tombé dans la cellule, des asticots observés sur le jeune homme, il a déclaré que ce sont des preuves qui ne peuvent pas être facilement expliquées, ni rattachées à un quelconque auteur.

Pour sa part, l’ex député de Bakoumba bat en brèche les accusations portées contre lui, précisant que la dernière fois qu’il aurait vu le jeune homme remonte bien à des années, à l’occasion d’une activité politique, où il lui aurait remis un tee-shirt.

Le député et sa présumée victime lors d’un meeting d’Ali Bongo

La femme de l’ex honorable, rencontrée au palais de justice de Franceville, dénonce une machination politique à la veille des prochaines législatives. Elle ne comprend pas cet « acharnement », alors que, pour sa part, les dépositions du jeune homme ne sont pas fiables et entachées de beaucoup d’incohérences. Pour cette femme qui n’a pas manqué de verser des larmes quant à la tournure des événements, la photo diffusée dans les réseaux sociaux ne serait rien d’autre qu’un montage, pour nuire à la réputation de son époux.

Une seconde version des faits

Les aveux de la victime recueillis, vendredi dernier, auprès des sources proches du dossier, indiquent que ce dernier aurait confessé être pris à son propre piège, après avoir été plusieurs fois interpellé par son oncle paternel, un homme de Dieu. Les mêmes sources indiquent que le jeune homme aurait adhéré à une Chambre sécrète, aux fins de prospérer rapidement du point de vue matériel, avec en échange, la vie de ses deux petits frères. N’ayant pas pu satisfaire à ses engagements, il aurait donné ses parties intimes comme sacrifice.

Le pacte stipulait aussi que le jeune homme ne devait jamais briser le silence. Raison pour laquelle lorsqu’il a commencé à énoncer certains faits, semble-t-il, comme prédit, les agents de force de l’ordre ont eu droit à des manifestations démoniaques. C’est le cas jeudi dernier, quand il a été entendu au tribunal, il a rampé comme un serpent, a-t-on appris.

Au regard de la situation, les parents ont dû même confier le jeune homme aux soins d’un pasteur, tandis que l’affaire suit son cours. Pour l’heure, le dénommé Narcisse François est toujours recherché pour les besoins d’enquête. Toutefois, quelle version de la victime retenir ? L’ex député est-il auteur des faits dans cette affaire ? Que s’est-il réellement passé ? Autant de questionnements que le parquet de Franceville devra élucider.

Avec AGP

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article