Justice

Santé d’Ali Bongo : la Cour d’appel de Libreville se déjuge et invalide le procès tant attendu

Santé d’Ali Bongo : la Cour d’appel de Libreville se déjuge et invalide le procès tant attendu
L’une des rares sorties publiques d’Ali Bongo depuis son AVC © 2019 D.R./Info241

Comme le souhaitaient les avocats d’Ali Bongo, la Cour d’appel de Libreville s’est déjugée ce lundi du procès intenté sur la santé du président gabonais. L’audience renvoyée ce lundi, a ainsi validé l’ensemble des arguments des avocats d’Ali Bongo pour éviter une procédure devant la Cour d’appel dont la présidente, Paulette Ayo Mba, avait été suspendue pour avoir autorisé le procès sur le fond. Désormais, si procès il y a, ce sera devant la Cour de cassation qui semble plus favorable aux avocats d’Ali Bongo. Une « instrumentalisation de la justice » dénoncée dans la foulée par le collectif Appel à Agir, à l’origine de la requête judiciaire contre Ali Bongo.

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Le collectif Appel à Agir qui réclame toujours une expertise médicale sur la santé d’Ali Bongo n’aura certainement jamais l’occasion de faire plier le régime à cet exercice de salubrité politique. Après la suspension de la juge qui avait jugé de la pertinence du procès, voilà que la Cour d’appel vient de botter en touche ce lundi en invalidant le procès sur le fond de l’affaire.

Selon un communiqué du collectif, "Tout s’est passé comme l’avaient annoncé les avocats d’Ali Bongo : la Cour d’appel de Libreville s’est déjugée et nous a affirmé devoir surseoir la procédure « jusqu’à droit connu par la Cour de cassation »". En d’autres termes, le procès n’aura plus lieu devant la Cour d’appel et la question de la santé d’Ali Bongo restera ainsi pendante et en suspens devant la Cour de cassation qui semble éviter à tout prix l’ouverture d’un procès.

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« Nous sommes indiscutablement en face d’une manifestation de l’instrumentalisation de la justice et de l’immixtion de l’exécutif dans les procédures judiciaires », s’est offusqué le collectif qui se veut citoyen. Avant d’ajouter : « Cela pose évidemment la question de l’État de non-droit et de l’insécurité juridique dans laquelle le Gabon sombre chaque jour. Mais cela atteste aussi de ce que la partie adverse est, elle-même, convaincue qu’ Ali Bongo n’est plus en capacité de diriger le Gabon ».

Rappelons que victime d’un accident vasculaire cérébral le 24 octobre 2018, aucun bilan de santé d’Ali Bongo n’a été officiellement publié bien que le président gabonais soit resté plus de 6 mois hors du pays et que la Cour constitutionnelle ait proclamé une « indisponibilité temporaire ». Une procès très politique qui vient de soumettre à rude épreuve l’indépendance de la justice gabonaise. Le pouvoir exécutif et les avocats ont ainsi fait plier la justice à leur volonté de ne pas faire laisser Ali Bongo s’expliquer sur sa santé et les doutes de l’opinion.

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