Dialogue

RD Congo : l’opposition exige la libération des prisonniers politiques avant tout dialogue national

RD Congo : l’opposition exige la libération des prisonniers politiques avant tout dialogue national
L’opposant historique Etienne Tshisekedi © 2016 D.R./Info241

L’opposition congolaise rassemblée autour de M. Tshisekedi a réaffirmé samedi son exigence de la libération « sans condition » de tous les prisonniers politiques détenus en RDC et la mise en place d’un panel d’envoyés spéciaux de la communauté internationale destiné à suivre la situation dans le pays « pour des raisons de transparence ».

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Le principal parti congolais d’opposition, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), a définitivement confirmé samedi son refus du « dialogue national » convoqué sur la base de l’ordonnance prise par le président Joseph Kabila tout en réclamant un dialogue conforme à « l’esprit » et à « la lettre » de la résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU qui préconise que ce forum soit dirigé par une médiation internationale.

L’UDPS a fait cette « mise au point » dans un communiqué publié par son secrétaire national adjoint chargé de la communication et attaché de presse du président du parti, le vieil opposant Etienne Tshisekedi wa Mulumba, à la suite d’un entretien entre M. Tshisekedi et le facilitateur du dialogue politique congolais pour le compte de l’Union africaine (UA), l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo.

M. Tshisekedi, 83 ans, en convalescence en Belgique depuis près de deux ans, a rencontré M. Kodjo vendredi soir à Bruxelles, entouré des membres du comité de sages du « Rassemblement des forces acquises au changement » - un organe mis sur pied lors du conclave tenu les 9 et 10 juin par l’opposition congolaise à Genval à l’initiative du président de l’UDPS.

M. Tshisekedi a ainsi fait connaître la position officielle de l’opposition congolaise en ce qui concerne le dialogue proposé par M. Kabila pour « des élections apaisées » alors que son mandat expire le 19 décembre prochain.

« Non au dialogue convoqué sur base de l’ordonnance du 28 novembre 2015 de M. Kabila, oui au dialogue convoqué dans l’esprit et la lettre de la résolution 2277 du Conseil de sécurité », souligne le communiqué signé par Augustin Kabuya et adressé à l’agence Belga.

La résolution 2277, qui prolonge le mandat de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), appelle aussi le pouvoir de Kinshasa à tenir rapidement des élections libres et crédibles et à organiser un dialogue politique.

Aux termes de la Constitution congolaise de 2006, M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat expire le 19 décembre, n’a pas le droit de se représenter. Mais l’opposition accuse le chef de l’État congolais, qui entretient le flou autour de ses intentions et de son avenir politique, de chercher à tout faire pour se maintenir à la tête du pays au-delà du terme de son mandat en favorisant le « glissement » des échéances électorales.

La question de la participation au dialogue imaginé par M. Kabila divise l’opposition congolaise, entre l’UDPS, qui s’y montrait jusqu’ici favorable sous conditions - en échange de l’obtention de postes de responsabilité, accusaient ses détracteurs - et la Dynamique de l’Opposition, plus radicale.

Avec Belga

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