Policiers et militaires en civils pour le meeting d’ouverture de campagne d’Ali Bongo

Depuis ce matin, la toile gabonaise est en ébullition après de fortes rumeurs faisant état de la réquisition par les autorités gabonaises des forces de l’ordre pour gonfler le nombre de personnes présentes au meeting d’ouverture de campagne d’Ali Bongo au stade d’Agondjé de Libreville.

Les militaires n’ont pas été épargnés...

Sur plusieurs images qui ont été filmées par des riverains et dont nous vous livrons quelques unes, on voit des policiers et militaires en civils, vêtus de tee-shirts blancs à l’effigie du candidat Ali Bongo, par ailleurs président sortant. Selon certaines sources, les forces de l’ordre auraient été réunies sous la menace de sanctions disciplinaires vers 11h dans leurs différents camps.

Même son de cloche chez les policiers qui ont été transportés sur le lieu du meeting par des bus de location de la société SGTP, appartenant à Hervé Opiangah, l’un des soutiens tonitruant d’Ali Bongo à cette présidentielle.

... les policiers non plus

La question de la mobilisation et des foules présentes à un meeting sont les clés de lecture de la réussite d’une manifestation politique. Le candidat-président Ali Bongo et son équipe l’on bien compris. Le seul problème est qu’il s’agit d’agents servant l’Etat et non le candidat Ali Bongo, bien que toujours président de la république.

Les slogans « changeons ensemble » et « égalité des chances » trouvent là le contraire de ce que prône à cor et à cri le candidat dans ses messages publics. Le changement des mentalités semble encore loin d’être l’apanage du camp au pouvoir qui n’hésite pas à jouir des moyens de l’État et des agents de l’État pour les intérêts partisans. L’équité et l’égalité des chances entre les candidats ont encore de longues années avant de faire leur apparition au Gabon