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PIP impayée depuis 5 ans : les médecins gabonais désormais sur le pied de guerre

PIP impayée depuis 5 ans : les médecins gabonais désormais sur le pied de guerre
PIP impayée depuis 5 ans : les médecins gabonais désormais sur le pied de guerre © 2020 D.R./Info241

Alors que le secteur santé au Gabon est en ébullition depuis ce 24 février avec la grève initiée par une coalition de 4 syndicats, les membres du Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Symefoga) menacent eux aussi d’entrer en grève. Réuni jeudi en assemblée générale au CHU de Libreville, le syndicat des médecins a enjoint le gouvernement à honorer le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP), due depuis près de 5 ans aux fonctionnaires hospitaliers.

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Les prochains jours ne s’annoncent pas sous de bons hospices pour les usagers des hôpitaux et autres structures sanitaires du Gabon. Et pour cause, le non-paiement de la PIP du 2e trimestre 2015 aux agents constitue désormais la pomme de discorde entre les personnels de santé et leurs autorités de tutelle. Pour contraindre le gouvernement à régler cette prime impayée, une coalition de quatre syndicats (UPSA, SYNAS, SYNAMOAPS et SYNASSA) est en grève générale illimitée depuis lundi.

Une vue des personnels présents à cette AG

Appelés à se prononcer sur la grève en cours dans leur secteur et les situations administratives de leurs membres, le Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Symefoga) était réuni en assemblée générale jeudi, dans les locaux du CHU de Libreville. A l’issue de cette réunion syndicale, le président du Symefoga, Adrien Mougougou, n’a pas manqué de dénoncer « l’irresponsabilité chronique du gouvernement » gabonais sur cette question.

« Le gouvernement lui-même a donné des assurances aux syndicats avec lesquels il s’est entretenu. Et puis, à un moment donné, et en catimini, il décide de payer les agents du ministère des Travaux publics notamment. Nous estimons que cela est une injure à notre ministère et nos différentes professions », a plaidé le leader syndical.

Le président du Symefoga répondant aux questions de la presse

« Si le gouvernement estime que nous sommes un ministère sacré, important et prioritaire, nous lui demandons instamment que cette PIP nous soit payée. Faute de quoi, nous nous réservons le droit également, dans les tout prochains jours, d’entrer en grève comme les autres structures sanitaires », a-t-il averti. Voilà qui garantit de plus fortes turbulences en perspective pour les usagers.

@info241.com
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