Silence politique

Mais où sont donc passées les recommandations du CND pour la présidentielle gabonaise ?

Mais où sont donc passées les recommandations du CND pour la présidentielle gabonaise ?
Ali Bongo et le patron du CND, Séraphin Ndaot Rembogo © 2016 D.R./Info241

La question mérite d’être posée à une vingtaine de jours de la présidentielle gabonaise. Que sont advenues les recommandations formulées par l’ensemble de la classe politique gabonaise réunie au sein du Conseil national de la démocratie (CND) de Me Séraphin Ndaot Rembogo ? Quelle est donc l’utilité d’une telle structure dont les résolutions restent que de vains mots couchés sur une feuille blanche ? Le CND serait-il véritablement une coquille vide et nul d’effet ?

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Une renaissance à légitimer

Depuis sa renaissance en février 2015, à l’initiative du président gabonais Ali Bongo, le CND se voulait être le cadre légal de la concertation et du dialogue entre les forces politiques de la Nation. De ces conciliabules sont sorties plusieurs recommandations, vu que les décisions du CND n’ont aucune valeur exécutoire directe.

Alors qu’on s’achemine inévitablement vers la présidentielle, il semble clair que les plénières de cette « institution » républicaine n’ont été que pur divertissement politique. Que de temps perdu et d’argent dilapidé pour n’avoir aucun acquis réel.

Pour rappel, lors de la seconde session plénière du CND qui s’est tenue à Libreville du 29 octobre au 6 novembre 2015, la classe politique s’était prononcée notamment pour la limitation à deux mandats présidentiels et au retour à un scrutin présidentiel à deux tours.

Toutes idées qui n’ont jamais été du goût des autorités gabonaises actuelles bien trop friandes de pouvoirs illimités et surtout adeptes de la présidence à vie, sans alternance. C’est assurément pour ces raisons que ces recommandations sont restées depuis lettres mortes et sans applicabilité législative ou même significative.

Coquille institutionnelle vide ?

Mieux, Me Séraphin Ndaot Rembogo patron de cette institution, a malgré tout annoncé le soutien de son parti pourtant d’opposition à Ali Bongo alors qu’aucune avancée sur ces résolutions prises par le CND n’aient été mise en exécution par l’exécutif gabonais.

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Cela pose à nouveau le problème et l’utilité de ce CND dont plusieurs leaders politiques de l’opposition avaient boycotté les assises, affirmant qu’elle n’était qu’une coquille vide. Ce à quoi avait battu en brèche, en son temps, les autorités gabonaises.

A y regarder avec le recul et à quelques jours de la présidentielle, ce constat fataliste de l’opposition semble désormais plus vrai que nature. Vu qu’aucune des décisions émanant du CND n’a fait loi ou n’a daigné être mise en application par le pouvoir exécutif gabonais emmené par Ali Bongo.

Cela confirme bien l’utilité d’un tel organisme, plus prompt à montrer une image républicaine de l’actuel régime au pouvoir, qui n’entend aucunement les complaintes de son opposition et de la classe politique gabonaise dans son ensemble.

@info241.com
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