Bonne Gouvernance

One Planet Summit : Ali Bongo finance à hauteur de 423 millions d’euros au budget de l’Initiative africaine sur l’adaptation

One Planet Summit : Ali Bongo finance à hauteur de 423 millions d’euros au budget de l’Initiative africaine sur l’adaptation
Le dictateur Ali Bongo au One Planet Summit à Paris © 2017 D.R./Info241

Ali Bongo ne voulant pas réduire les dépenses publiques et son train de vie dispendieux lui et sa famille sur le dos du contribuable gabonais abusant des deniers publics, fait le choix à nouveau des prêts bancaires compulsifs. Après 7 ans de détournement massif du Trésor public, le Gabon, en manque de trésorerie a sollicité un appui du Fonds Monétaire International en 2017. Mais curieusement le dictateur gabonais, a annoncé mardi à Paris que le Gabon contribuera à hauteur de USD 500.000 soit 423 879,686 millions d’euros au budget de l’Initiative africaine sur l’adaptation, prévue de lancer ses activités d’ici 2020. Pendant ce temps les régies financières sont toujours en grève, plusieurs entreprises ont une lourde ardoise d’impayés et l’Etat gabonais s’enfonce dans un surendettement sans pareille.

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Le Gabon « fait face à des pressions de liquidité, et a sollicité un programme d’aide de financement avec le FMI », avait indiqué Lucie Villa, une des vices présidente et analyste des situations pays au sein de l’Agence de Notation américaine Moody’s. Au Gabon, la principale source des revenus reste encore le pétrole, et la baisse des prix de cette matière première accentue la pression sur des recettes publiques. Or le gouvernement gabonais doit financer des plans d’émergence, les dettes déjà existantes et un déficit public croissant, ajouté à la gestion financière des crises sociales latentes, à la suite des crises post-électorales au sortir de l’élection controversée d’Ali Bongo 2016.

Étonnamment le despote Ali Bongo a déclaré à Paris lors de son
intervention au One Planet Summit organisé par le président français Emmanuel Macron ce qui suit : « Je demeure convaincu que financer la lutte contre le réchauffement climatique représente un coût bien plus supportable que celui d’en observer les conséquences sur notre planète (...). Et que le Gabon contribuera à hauteur de USD 500.000 423 879,686 millions d’euros au budget de l’Initiative africaine sur l’adaptation, prévue de lancer ses activités d’ici 2020 ». Saupoudrage politique et expression d’un calcul machiavélique visant à faire les yeux doux à Macron pour tenter de se légitimer aux yeux de la communauté internationale au détriment d’une bonne gouvernance du pays.

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En effet, sous l’ère Ali Bongo, le Gabon multiplie son endettement depuis plusieurs mois. Cette tension de trésorerie publique a atteint des sommets vertigineux pour se situer au premier trimestre 2017 à 4.199,7 milliards de nos francs, selon les chiffres communiqués dernièrement par la Direction générale de la dette (DGD). Une situation périlleuse qui pourrait bien faire fuir la destination Gabon des tablettes des investisseurs étrangers car l’Etat gabonais parait de moins en moins solvable.

La situation économique du Gabon n’est guerre reluisante encore moins celle de sa dette publique. Pour la DGD, à fin mars 2017, le stock de la dette publique a augmenté de 38,9% par rapport à mars 2016, pour atteindre 4.199,7 milliards de francs. Des chiffres qui donnent le tournis, témoin de la grande crise que traverse l’administration d’Ali Bongo.

Selon cet organisme officiel, cette évolution s’explique par les haussesconjointes de la dette extérieure (+16,8%) et de la dette intérieure (+264,4%). La hausse de la dette extérieure provient du relèvement des emprunts multilatéraux (+45,8%), commerciaux (+31,6%), bilatéraux (+11,2%) et ceux des marchés financiers internationaux (+6,1%).

L’évolution de la dette intérieure est expliquée par la forte hausse de la dette moratoire (+401,4%) et sur le marché financier régional (+77,4%), en dépit de la baisse de la dette diverse (-50,1%). Enfin, le portefeuille de la dette publique à fin mars 2017 reste structurelle-ment dominé par la dette extérieure (76,6% de l’encours), dont 41,6% provient des marchés financiers internationaux.

@info241.com
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