La Poste en crise

Le Syndicat national des agents de la Poste gabonaise exige la démission de leur PDG Michael Adande

Le Syndicat national des agents de la Poste gabonaise exige la démission de leur PDG Michael Adande
Le Syndicat national des agents de la Poste gabonaise exige la démission de leur PDG Michael Adande © 2017 D.R./Info241

Le scandale de la crise de trésorerie que traverse le groupe La Poste Gabon demeure toujours au cœur de l’actualité gabonaise étant donné la déliquescence grandissante de ce qui constituait un fleuron de l’économie gabonaise. Pour cause, la gestion calamiteuse du tout nouveau PDG de la Poste S.A Michael Adande mis sur le banc des accusés par le Syndicat national des agents de la Poste (Synapostel) qui exige sa démission, car ayant déjà largement dépassé l’âge de la retraite inscrit par le code de la fonction publique.

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On croyait les tensions de trésorerie résolues à la Poste Gabonaise. Les récentes nouvelles de l’entreprise semblent indiquer le contraire. Les agents de cette société, détenue par l’État Gabonais, ont brandit leur droit de grève contre tout retard de paiement de leur salaire du mois en cours, a martelé Mboutsou Ditengou, secrétaire général du syndicat de l’entreprise (Synaposte).

Le climat économique de la crise de trésorerie de La Poste gabonaise et la quiétude des postiers gabonais sont gravement handicapants. Dès lors, confronté à des difficultés d’ordre financiers, les agents de la Poste accusent désormais le directeur général de gestion hasardeuse de l’entreprise appelant de ce fait à sa mise à l’écart puisque incapable de répondre à leurs revendications. En effet, une note du nouveau Président directeur général daté du 19 novembre prévenait que « les salaires du mois de novembre pourraient ne pas être payés à temps  ». Ce qui a provoqué lyre des employés réunis en assemblée générale extraordinaire organisée par le Syndicat national de la poste (Synaposte).

Ainsi, voilà bientôt 9 jours que Les postiers ont entamé un mouvement de grève pour fustiger l’attitude non seulement du gouvernement, mais aussi du président directeur général de la Poste S.A, Michael Adande, qu’ils accusent de manquer de sens de management depuis sa prise de fonction. « Ce que nous voulons en tant que postiers c’est le paiement régulier de nos salaires, c’est le versement de la bonification spéciale sectorielle, nous revendiquons également une transparence dans le cadre de la gestion du compte de la Poste domicilié à BICIG et le solde à la banque postale française », a confié Jacques Ikapi Bivigou, porte parole du Syndicat national des agents de la Poste (Synapostel), à Gabon Media Time.

Il a d’ailleurs rappelé que malgré les engagements pris par le gouvernement, en particulier le ministre de l’Économie numérique, Alain Claude Bilie-By-Nze, rien n’est fait pour trouver une solution à leurs revendications. « Nous constatons que le PDG de la Poste continue à botter en touche en disant que c’est le gouvernement qui ne met pas à sa disposition des fonds » ; a t-il indiqué. Avant de souligner que face à cette situation, il est nécessaire que le PDG démissionne de son poste puisque ayant atteint l’âge de départ à la retraite.

Rappelons qu’au cours d’une conférence de presse organisée le 16 février à Paris, l’ancien P-DG de La Poste, Alfred Mabika-Mouyama avait dénoncé une crise de trésorerie fomentée au sommet de l’État gabonais à travers la sortie de son livre documenté à succès : « La Poste au Gabon : controverses & manipulations politiques ». L’ancien dirigeant de La Poste gabonaise avait d’ailleurs accusé l’actuel Premier ministre, Emmanuel Issoze-Ngondet d’avoir détourné toutes les subventions de La Poste jusqu’à hauteur de 2.204.654.685 francs CFA soit 3,36 millions d’euros au profit d’Internet-Gabon, créant selon le haut commis de l’État cette crise de trésorerie artificielle, voulue et organisée par l’État paralysant l’entreprise qu’il a dirigé durant près de 9 ans.

Jusqu’à nos jours aucune enquête ni une simple audition n’ont été diligentées à l’encontre des présumés pilleurs des fonds publics. A qui profite ce déni de droit ? Que doit-on entendre par ce silence assourdissant de la Justice et du Gouvernement gabonais ? Toutefois, une cabale médiatique et une opération judiciaire musclée sont uniquement orchestrées contre le natif de Mouila. A quand une procédure judiciaire contre sieurs, Issoze-Ngondet, Ba Oumar, Bilie-By-Nze ? Sûrement à la saint-glinglin !

@info241.com
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