Doctorat

La privatisation et le management des entreprises gabonaises au cœur d’une thèse soutenue en France

La privatisation et le management des entreprises gabonaises au cœur d’une thèse soutenue en France
La privatisation et le management des entreprises gabonaises au cœur d’une thèse soutenue en France © 2016 D.R./Info241

Le jeune chercheur gabonais Djeneric Saka Alandji a soutenu publiquement mercredi, sa thèse de doctorat en sociologie intitulée « le processus de privatisation et nouveau management dans les entreprises gabonaises », dirigée par le professeur Anne Salmon, au sein du Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales « 2L2S » de l’Université de Lorraine (France). Cette thèse a reçu les félicitations de l’ensemble des membres du jury.

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C’est dans la salle du conseil de l’UFR sciences humaines et sociales du site universitaire du Saulcy de l’Université de Lorraine que l’impétrant a brillamment présenté les principaux axes, les résultats de sa longue enquête de terrain qui ont constitué ses années de recherche doctorale sur un sujet d’actualité qui transcende toutes les sociétés mondiales : "la privatisation des entreprises et le nouveau management" ; au regard de la forte présence des mouvements sociaux de protestation, menés par des centrales syndicales liés au condition du travail.

Interrogé par Info241 juste après sa soutenance publique, le docteur Saka Alandji a indiqué que, « la privatisation a été lancée au Gabon avec l’adoption de la loi n°1/96 du 13 février 1996. Pour procéder à cette analyse du processus de privatisation, j’ai opté pour une démarche de travail à la jonction d’une sociologie économique destinée à saisir les enjeux macro autour, notamment, de l’analyse du processus de privatisation et d’une sociologie du travail (sous le champ de la sociologie de la gestion et du management) permettant d’appréhender, au niveau micro, les enjeux du nouveau management dans les entreprises privatisées. »

Le docteur Djeneric Saka Alandji lors de sa soutenance publique

Tout en expliquant, que « cette thèse permet d’une part, de reconstituer le processus de privatisation mis en œuvre au Gabon, les justifications des acteurs qui l’ont promu, puis de dresser la cartographie des principaux repreneurs. Autrement dit, cette thèse est une réponse aux questions ainsi formulées : Comment et dans quelles conditions se sont opérés les transferts de propriété ? Comment ont-ils été justifiés ? Quels en sont les principaux bénéficiaires ? »

Le jeune enseignant chercheur, spécialiste de la sociologie économique et du travail, a affirmé que « d’autre part sa thèse analyse le nouveau management sous un angle politique, dans le sens où l’organisation du pouvoir et de la décision au sein des entreprises touchent aux formes de socialité dans le travail et produisent une impuissance collective tout en introduisant de nouvelles manières de se représenter le rapport à l’autre. »

L’imposante sociologue, directrice de recherche émérite au CNRS, professeur Danièle Lihnart, du groupe de recherche genre travail et mobilité a jugé le travail d’une très bonne facture, intéressant et sérieux. La spécialiste de la modernisation des entreprises des stratégies managériales, de l’évolution du travail, des nouvelles formes de mobilisation des salariés et de la place du travail dans la société, nous a affirmé « qu’elle a trouvé ce travail fort intéressent, cette thèse requiert un savoir scientifique appuyé sur des données empiriques, notamment au sujet du phénomène de la centralisation des pouvoirs politiques et économiques, le rôle des multinationales en terres gabonaises et africaines qui ouvrent selon elle des nouveaux horizons à l’étude sur le management moderne. »

L’originalité de cette thèse a été relevé par l’ensemble des membres du jury composé des professeurs spécialistes des problématiques étudiées, qui ont évalué la thèse en tant qu’examinateurs et rapporteurs scientifiques. Tous les membres du jury ont jugé en unanimité de la qualité des résultats des recherches menées par le jeune chercheur gabonais, qui s’est spécialisé dans la sociologie économique et du travail . L’auteur de la thèse a reçu les félicitations du jury, les mentions n’étant plus possible au sein de l’université de Lorraine et le quitus scientifique de publication à l’état.

Rappelons que le jury de thèse présidé par le professeur Ahmed Boubeker de l’Université de Saint-Etienne (Examinateur) était composé du professeur Anne Salmon (directeur de thèse), du professeur Fidèle-Pierre Nze-Nguema (rapporteur) de l’Université Omar Bongo et du professeur Emmanuel Jovelin (examinateur) de l’Université de Lorraine. Chose espérer que les autorités politiques gabonaises s’approprient cette recherche scientifique afin de faire un diagnostic essentiel sur la privatisation et le management des entreprises, en vue de trouver des solutions idoines face à l’explosion du chômage au Gabon.

@info241.com
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