Le Gabon interdit les activités d’une centrale syndicale en grève illimitée depuis 5 mois

Selon le ministre de l’Intérieur qui a pris cet arrêté n°006/MIPDDL de suspension de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), à la demande de son homologue de l’Education nationale Florentin Moussavou, il est désormais fait « défense » aux syndicalistes de se réunir ou de parler au nom de leur structure. Cette interdiction s’étend à toute autre personne, souligne le ministère de l’Intérieur.

Cette décision qui jette un nouveau froid dans cette crise après les suspensions de salaires décrétées contre 807 enseignants par le même gouvernement pour faire plier les syndicalistes, se justifierait selon le communiqué circonspect, par le trouble à l’ordre public dont se seraient rendus coupables les membres de la Conasysed depuis leur appel à la grève générale. A ce grief, s’ajoute ceux d’entrave à la liberté de travail, violences et voies de faits.

On s’achemine donc vers un second virage du bras de fer que se livre depuis de longs mois gouvernement et syndicats au grand dam des élèves privés d’enseignement depuis la rentrée des classes. Il est moins sûr que cette décision « surprise » entame la détermination des syndicalistes d’autant que la Conasysed est membre d’un tout autre grand rassemblement syndical public dénommé, Dynamique unitaire.