Appui du FMI

Le Gabon réfute les rumeurs de frictions avec le FMI sur l’apurement de la dette intérieure

Le Gabon réfute les rumeurs de frictions avec le FMI sur l’apurement de la dette intérieure
Régis Immongault Tatangani, ministre gabonais de l’Economie © 2018 D.R./Info241

Avec le retard de paiement de la première tranche de la dette intérieure aux entreprises locales, des informations circulent sur d’éventuels frictions entre le Gabon et le Fonds monétaire international (FMI) pour expliquer ce blocage. Des rumeurs battues en brèche par le ministre gabonais de l’Economie hier dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction d’Info241. Pour Régis Immongault Tatangani, ces informations seraient donc « infondées ».

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Selon cette rumeur qui fait grand bruit, le FMI menacerait même de mettre un terme à son appui financier au Gabon car n’adhérant pas à la démarche visant à apurer la dette intérieure aux entreprises locales via le regroupement dénommé Club de Libreville. Selon les autorités gabonaises, plusieurs faits vérifiables discréditent cette rumeur qui viserait uniquement à nuire à la réputation du pays.

Le Mécanisme élargi de crédit (MEDC), cadre dans lequel s’inscrit l’appui budgétaire, a un processus très précis de gestion du dialogue entre le FMI et le Gabon. Le suivi du programme est assuré par des revues semestrielles des résultats, en fonction de critères de réalisation quantitatifs, d’objectifs indicatifs, et de repères structurels.

Barème de décaissement et revues au titre de l’accord élargi 2017-2020 avec FMI

La dernière revue semestrielle s’est effectuée en décembre 2017. La prochaine revue aura donc lieu en juin 2018. Entre temps, le FMI et le Gabon peuvent échanger sur l’avancée du programme de réformes, mais ces échanges n’impactent pas les engagements de décaissements liés au MEDC.

La dernière revue des engagements du Gabon a donné lieu à un satisfecit du FMI : La revue effectuée en décembre 2017 a été concluante et a autorisé les décaissements prévus initialement. Le rapport de cette revue est consultable en ligne : ici. Le Directeur général adjoint du FMI y déclare notamment : « Les résultats obtenus par le Gabon dans le cadre du programme ont été globalement satisfaisants ».

Le Plan de relance de l’économie (PRE) a effectivement contribué à rétablir l’équilibre des finances publiques. La dette publique a été réduite, en passant de 64% à 59% du PIB, selon les chiffres audités et reconnus par le FMI. Le déficit public est passé de 6,6% en 2016 à 3,6% en 2017. Ces chiffres attestent des résultats de l’action du Gouvernement en matière d’équilibre des finances publiques et sont les critères ultimes à l’aune desquels le FMI jugera le respect par le Gabon de ses engagements.

Le gouvernement gabonais a adopté un bilan de la mise en œuvre 2017 du PRE pour accélérer le train des réformes. Le gouvernement a mené sa propre évaluation du respect de ses engagements. Le bilan 2017 du PRE vise à formuler des recommandations pour accélérer le rythme des réformes, notamment sur les sujets où le Gouvernement a accusé un certain retard.

Le FMI conseille régulièrement l’Etat gabonais sur les modalités d’exécution de ses réformes phares : l’appui du FMI au Gabon ne se limite pas à un appui budgétaire. Il porte également sur un appui conseil. Dans ce cadre, le FMI peut être amené à émettre des réserves sur les modalités de mise en œuvre de certaines réformes. Au final, la décision appartient au Gouvernement gabonais qui sera jugé sur l’atteinte des objectifs qu’il s’était lui-même fixé initialement.

Rappelons que le 19 juin 2017, le Conseil d’administration du FMI avait approuvé un accord élargi de 642 millions de dollars au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur du Gabon. Le programme vise entre autres, à aider le Gabon, à assurer la stabilité macroéconomique et à jeter les bases d’une croissance durable et équitable.

@info241.com
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