Bonnes mœurs

Le Gabon dénonce une « opération généralisée de dépravation des mœurs » dans les médias

Le Gabon dénonce une « opération généralisée de dépravation des mœurs » dans les médias
Une des vidéos très suggestive de l’artiste controversée Créol © 2018 D.R./Info241

Les autorités gabonaises sont en colère contre certains médias gabonais, accusés par le ministère de la Communication d’être engagés dans une « opération généralisée de dépravation des mœurs ». Dans un communiqué lu hier soir sur la télévision publique, les services du ministre Guy Bertrand Mapangou rappelle à l’ordre les médias dont les contenus « heurtent la sensibilité des populations notamment les plus jeunes ». En ligne de mire de récentes émissions de télé-réalité et des clips musicaux obscènes diffusés ces derniers mois notamment sur les médias d’Etat.

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Guy Bertrand Mapangou ramène un peu d’ordre dans le paysage audiovisuel gabonais marqué par la montée d’émissions de télé-réalité et de clips vidéos véhiculant des mœurs douteuses contraires à l’éthique notamment sur Gabon Première. Un média d’Etat que le communiqué ministériel n’a pas nommément cité mais qui fait depuis plusieurs mois les choux gras de la chanteuse Créol avec son émission « Fantastik life » diffusée depuis début août sur la chaîne de télévision publique.

La bande annonce de la télé-réalité de Créol sur Gabon Première

Dans le communiqué rendu public hier soir, le ministre de la Communication « conscient du rôle de l’Etat dont l’essence est d’éduquer ses citoyens en leur inculquant des valeurs morales et soucieux de protéger l’enfance et l’adolescence, ne peut rester insensible devant ce qui s’apparente aujourd’hui à une opération généralisée de dépravation des mœurs ».

Aussi le ministre de la Communication « tient-il à rappeler non seulement aux responsables de médias du service public placés sous sa tutelle technique mais aussi à ceux des médias privés, que l’atteinte aux bonnes mœurs est un délit puni par le Code pénal en son article 212 de la peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 24.000 à 500.000 FCFA ».

Une caricature de Pahé croquant la « censure » de Créol

Et le communiqué de préciser : le ministère de la Communication « invite ces différents médias à la stricte observation de l’obligation de protection de l’enfance et de l’adolescence qui leur est faite par les règles d’éthique et de déontologie d’une part, d’autre part du respect de la disposition du code pénal sus-citée ainsi que de nos valeurs traditionnelles qui font de la pudeur et de l’honneur les vecteurs cardinaux de la bonne moralité de notre société ».

Avec ce communiqué, le ministère de la Communication appelle donc les responsables de médias à pratiquer eux-mêmes la censure de ces contenus jugés délictueux et contraire à nos valeurs traditionnelles. Un message qui on l’espère sera entendu par les artistes eux-mêmes ainsi que leurs labels et autres écuries musicales.

@info241.com
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