L’après Ali Bongo

Le Franco-gabonais Brice Alihanga Fargeon candidat à la succession d’Ali Bongo ?

Le Franco-gabonais Brice Alihanga Fargeon candidat à la succession d’Ali Bongo ?
Le Franco-gabonais Brice Alihanga Fargeon candidat à la succession d’Ali Bongo ? © 2019 D.R./Info241

Alors qu’Ali Bongo est de nouveau porté disparu des radars politiques gabonais depuis de très longues semaines, il y a comme une odeur de pré-campagne pour les aspirants au fauteuil présidentiel. C’est le cas très en vue du Franco-gabonais Brice Laccruche Alihanga Fargeon qui semble affûter ses armes avec des sorties tonitruantes sur le terrain et la mise en place du MOBLA, entendez « Mouvement osons avec Brice Laccruche Alihanga ». Ce, alors que la vacance de pouvoir se refuse toujours a être envisagée par les institutions officielles.

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Fargeon surnommé « La machine » par ses soutiens

Le directeur de cabinet d’Ali Bongo rêverait-il du trône de son mentor Ali Bongo ? La question commence sérieusement à être envisagée au Gabon où ce Franco-gabonais honni par les uns et adulé par les autres, multiplie les bonnes intentions envers les populations. Une démarche bien connue d’avant campagne qui semble avoir gagné officieusement les différentes chapelles politiques qui se préparent à une probable vacance de pouvoir dans les prochaines semaines.

Rêve ou fantasme ?

Alors que les mauvaises langues prédisaient que ce Marseillais et trentenaire avait été porté aux plus hautes sphères de la République pour préparer l’arrivée au pouvoir du fils d’Ali Bongo, Noureddin Valentin, la tendance semble ailleurs. Depuis plusieurs semaines, le peu discret directeur de cabinet présidentiel gabonais multiplie les descentes musclées de terrain. En tête desquelles son « Appel à agir... concrètement et pour le bien commun  », lancé aux gabonais de tout bord trois jours seulement avant le retour au Gabon d’Ali Bongo.

L’appel à agir de BLA

Depuis, le très controversé directeur de cabinet multiplie les descentes sur le terrain pour mesurer la portée de son « appel » notamment le week-end dernier à IAI. Pour ne rien arranger au tableau, l’homme de main d’Ali Bongo a désormais un mouvement politique bien à lui en plus de sa plateforme associative et politique AJEV : le MOBLA ! Un mouvement né visiblement pour appuyer son fameux « appel agir », détourné à un autre mouvement appelant à la vacance du pouvoir d’Ali Bongo.

La campagne de recrutement de partisans du MOBLA

Le mur de la Constitution

Ce nouveau poucet de l’espace politique national recrute d’ailleurs actuellement sur les réseaux sociaux ses membres. Des membres qui derrière ce MOBLA tentent depuis des jours de le présenter comme l’homme providentiel pour le Gabon. Mais pour quel but ? Hier encore, le redouté DC s’est offert une immersion auprès de familles défavorisées de la capitale. Des bonnes attentions qui exaspèrent également certains caciques du parti au pouvoir qui y voient la manœuvre comme mettre la charrue avant les bœufs.

Laccruche Alihanga tel que perçu par ses détracteurs

Rappelons que sur le papier, Brice Laccruche Alihanga Fargeon ne pourrait se porter candidat à une quelconque élection présidentielle au Gabon. Nés de deux parents Français, bien qu’aujourd’hui naturalisé gabonais, l’homme public qui n’a jusque-là aucun mandat électif national, devra faire face aux affres de l’article 10 de la Constitution qui fixe les critères des candidats au fauteuil présidentiel.

Selon celui-ci mis à jour le 12 janvier 2018 : « Toute personne ayant acquis la nationalité gabonaise ne peut se présenter comme candidat à la Présidence de la République. Seule sa descendance ayant demeuré sans discontinuité au Gabon le peut, à partir de la quatrième génération ». Article qui le disqualifierait d’emblée de cette course à la succession. De quoi réjouir ses adversaires politiques !

@info241.com
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