Sénégal

Le fils de l’ancien président sénégalais, Karim Wade recouvre la liberté avec l’appui du Qatar

Le fils de l’ancien président sénégalais, Karim Wade recouvre la liberté avec l’appui du Qatar
Le fils de l’ancien président sénégalais, Karim Wade recouvre la liberté avec l’appui du Qatar © 2016 D.R./Info241

Karim Wade, le fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, a été remis en liberté vendredi 24 juin à l’aube à la suite d’une grâce présidentielle qui lui a été accordée par l’actuel chef de l’Etat Macky Sall, avec l’intervention de premier plan du Qatar.

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Karim Wade, fils de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade qui purgeait une peine de six ans de prison pour enrichissement illicite, s’est rendu vendredi au Qatar aussitôt après avoir été libéré sur grâce présidentielle, une mesure alimentant une controverse dans son pays.

Placé en détention préventive à Dakar depuis avril 2013, il avait été jugé – avec d’autres co-accusés – et condamné en mars 2015 à six ans de prison ferme et à plus de 210 millions d’euros d’amende pour « enrichissement illicite », ce qu’il a toujours nié. Le verdict a été confirmé en appel en août 2015.

Dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi par la présidence, le chef de l’Etat Macky Sall a annoncé la grâce accordée à Karim Wade ainsi qu’à deux de ses co-accusés, Ibrahima Aboukhalil dit Bibo Bourgi et Alioune Samba Diassé.

« Cette mesure dispense seulement les condamnés de subir la peine d’emprisonnement restant à courir (…) Les sanctions financières contenues » dans le verdict prononcé en mars 2015 « et la procédure de recouvrement déjà engagée demeurent  », a-t-il précisé.

Cet ex-ministre avait été condamné le 23 mars 2015 à six ans d’emprisonnement et 210 millions d’euros d’amende pour « enrichissement illicite » par une juridiction spéciale dénommée Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Il a été accusé avoir illégalement acquis lorsqu’il était conseiller puis ministre de son père, un patrimoine valorisé à 178 millions d’euros comprenant notamment des sociétés au Sénégal et à l’étranger, des comptes bancaires, des propriétés immobilières et des voitures de luxe.

Deux co-accusés de Karim Wade dans cette même affaire ont été aussi libérés : Ibrahima Aboukhalil dit Bibo Bourgi et Alioune Samba Diassé. Le communiqué de la présidence sénégalaise précise cependant que Karim Wade et ses deux coaccusés restent cependant soumis aux sanctions financières retenues contre eux.

« Il convient de préciser que cette mesure dispense seulement les condamnés de subir la peine d’emprisonnement restant à courir. Ainsi, les sanctions financières contenues dans la décision de justice du 23 mars 2015 et la procédure de recouvrement déjà engagée demeurent », souligne le communiqué.

Karim Wade, dont la libération a été promise récemment par Macky Sall à des chefs religieux musulmans, ne recouvre pas ainsi un casier judiciaire vierge, ce qui pourrait contrarier ses futures ambitions politiques. Deux jours avant sa condamnation par la CREI, celui qui avait occupé les portefeuilles ministériels de Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures avait été désigné candidat de la principale formation de l’opposition, le Parti démocratique sénégalais (PDS), à la prochaine présidentielle prévue en 2019.

@info241.com
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