Cinéma

La source, nouveau film du jeune réalisateur gabonais Dereck Kassa Zampaligre

La source, nouveau film du jeune réalisateur gabonais Dereck Kassa Zampaligre
La source, nouveau film du jeune réalisateur gabonais Dereck Kassa Zampaligre © 2017 D.R./Info241

Le cinéma gabonais s’enrichit davantage et s’exporte hors de nos frontières. Le jeune cinéaste gabonais, Dereck Kassa Zampaligre exerçant son métier en France produit et réalise après “Haine Irréversible” et “Séjour Inoubliable’’, son nouveau film époustouflant de 80 minutes “La Source”. Ce film selon le réalisateur propose un nouveau angle d’analyse et de refus des réalités imposées par la vie en société et par sa famille recomposée…

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Avec un casting irréprochable, le producteur et réalisateur qui se veut exigeant dans sa démarche artistique, Dereck Kassa Zampaligre confie l’un des principaux rôles à une icône du cinéma africain Mr Gustave Sorgho, pour incarner le rôle de Salif, le père de Cheik. On y retrouve également l’espoir au féminin du cinéma gabonais, Starlyne Ada. Interrogé par Info241 sur l’objectif de ce film le réalisateur Dereck Kassa Zampaligre, nous a expliqué ce suit : « Je suis du Gabon, mon père était du Burkina, je vis maintenant en France… J’ai vu et j’observe beaucoup de choses. Depuis 2014, j’ai cette envie irrépressible de tourner un film dans mon pays d’origine. »

Quoi de mieux a-t-il déclaré « que d’inaugurer ce premier film au Burkina avec un thème aussi symbolique que le retour aux sources. Que ce soit au Gabon, au Burkina ou même en France, j’ai pu constater que la retransmission des valeurs culturelles se fait de moins en moins et que la jeunesse perd alors ses repères. En plus du manque de repères culturels, un autre maux touche la jeunesse et m’émeut tout particulièrement c’est la perte des repères parentaux. »

Pour Dereck Kassa : « Les lacunes dans l’éducation des enfants est un réel frein à leur évolution et provoquent dans la plupart des cas un mal être. Le personnage de Cheick est une transcription de ce mal être – ne pas se sentir à sa place – qui se traduit ici par la délinquance. Chacun a sa part de responsabilité dans l’éducation de la jeunesse, que ce soit les parents, la culture ou la société. Mais ce que j’ai surtout voulu souligner c’est de ne pas oublier d’où l’on vient, d’avoir toujours un respect des traditions et de ses ainés. C’est en quelques sortes mon retour aux sources. »

L’affiche officielle du film ’’La Source’’

On peut lire dans le synopsis du film quelques éléments du scénario : « suite à la séparation de ses parents, Cheik vivant en France avec sa mère, plonge rapidement dans la délinquance dès son jeune âge et commet de nombreux délits sur le territoire français, et se voit renvoyer au Burkina Faso, auprès de son père, afin d’ échapper à la justice française. Dans un atmosphère rempli de réalités africaines, le réalisateur nous plonge dans un décor original et dynamique ou le principal personnage, Cheik doit faire face aux difficultés sociales de ce pays ; réussira-t-il à dompter ses refus ? (de la famille, sa belle-mère, son père et des groupes de délinquances). »

Étonnant et pertinent, ce film ne manque pas de souligner l’aspect spirituel et la perte de culture, car suite aux déboires de son fils, Salif devra faire un choix capital pour son village et sa famille... Salif Dereck Kassa Zapaligre est un jeune gabonais né le 22 mai 1989 à Lambaréné au Gabon. Producteur, réalisateur, comédien et monteur. Dès le primaire, il s’investit déjà dans les représentations théâtrales de fin d’année. Il entre ensuite dans un atelier d’art dramatique et cinématographique au lycée, l’école des stars à Libreville au Gabon.

Il fait ses débuts en tant qu’acteur, notamment dans le long métrage « Exilés pour mourir » (2008), dans la série « l’Héritage » (2009) et dans le long métrage « Crimes rituels » (2012) en tant qu’acteur principal. Ayant de l’imagination, il décide de faire vivre ses histoires et s’intéresse donc à la carrière de scénariste et de réalisateur. En 2014, il signe un contrat avec le studio « Cartel Empire » de Libreville où il est responsable de la branche audiovisuelle du studio. Il développe plusieurs projets audiovisuels, notamment le lancement d’un long-métrage documentaire sur la vie de l’ancien président en présentant un premier teaser.

En juin 2015, c’est la sortie officielle de son long-métrage « Haine Irréversible », un drame familial qui lie amour et complots. On retrouve dans cette œuvre des grands noms de la musique et du cinéma gabonais, Vickos Eondo et Tony Me-Birind (meilleur acteur de l’Afrique Centrale en 2013). Actuellement, il est sur le scénario d’un court-métrage dramatique qu’il compte réaliser fin 2015 en France, où il vit désormais.

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