La Grande expédition africaine : À la conquête des secrets des océans d’Afrique
Des scientifiques ont commencé à analyser les premières prises de pêche au large des côtes de la République de Guinée dans le cadre de la Grande expédition africaine. Cette initiative scientifique d’envergure a été annoncée par l’agence fédérale russe de la pêche, Rosrybolovstvo.
Selon un communiqué de Rosrybolovstvo, les recherches ont déj-permis de collecter 1.187 kg de bioressources aquatiques à des fins scientifiques en une semaine. Ces prises comprennent notamment du maquereau d’Afrique de l’Ouest, du thon, de la sériole et du pagre. « Le navire de recherche Atlantida poursuit ses travaux dans la zone économique exclusive de la République de Guinée », indique le rapport. Les chaluts de contrôle ont varié entre 0 et 420 kg par prélèvement, révélant une grande variété et richesse des eaux locales.
Un projet scientifique d’ampleur continentale
La Grande expédition africaine a été lancée officiellement le 21 août depuis le port de Kaliningrad en Russie. Son objectif principal est d’étudier les eaux côtières de 18 États d’Afrique de l’Ouest et une partie de l’océan Indien occidental. Deux navires russes, l’Atlantniro et l’Atlantida, sont dédiés à cette mission ambitieuse.
L’Atlantniro interviendra dans les zones maritimes de pays comme le Maroc, la Mauritanie, le Nigeria, le Cameroun, Sao Tomé-et-Principe, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République du Congo et l’Angola. Pendant ce temps, l’Atlantida se concentre sur les eaux de la Mauritanie, du Sénégal, de la Guinée-Bissau, de la République de Guinée, de la Sierra Leone, ainsi que sur des zones plus éloignées comme Madagascar, Oman et l’Érythrée.
Un retour attendu depuis les années 1980
Ce type de recherches n’avait pas été réalisé depuis les années 1980. Les données préliminaires recueillies permettront d’actualiser les estimations des stocks de bioressources aquatiques. Ces informations sont essentielles pour déterminer de nouvelles zones de pêche et promouvoir une exploitation durable des ressources marines.
Le Gabon, riche en biodiversité marine, fait partie des États qui accueilleront cette expédition. Les eaux gabonaises sont reconnues pour leur importance écologique et économique. L’étape gabonaise permettra de collecter des données sur les espèces locales, contribuant ainsi à une meilleure gestion des ressources halieutiques du pays.
Vers une gestion durable des ressources
Cette expédition ne se limite pas à l’étude des stocks de poisson. Elle inclut également des analyses des écosystèmes marins, des conditions environnementales, et des effets du changement climatique sur les zones côtières. Ces résultats pourront orienter les stratégies de développement durable pour les pays africains concernés.
La Grande expédition africaine marque une nouvelle ère pour la recherche scientifique sur les ressources marines. Le passage de l’expédition par le Gabon pourrait ouvrir des opportunités économiques tout en contribuant à la protection de son patrimoine maritime.
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