Présidentielles 2016

L’Union sacrée pour la patrie dénonce « l’achat d’armes militaires par Ali Bongo »

L’Union sacrée pour la patrie dénonce « l’achat d’armes militaires par Ali Bongo »
L’Union sacrée pour la patrie dénonce « l’achat d’armes militaires par Ali Bongo » © 2016 D.R./Info241

Albert Ondo Ossa, ancien candidat à la présidentielle de 2009 qui a été porté à Libreville, le 2 avril dernier au siège de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere), à la tête de l’Union sacrée pour la patrie, coalition qui a pour objectif primordial la destitution du président Ali Bongo, et donc espérant à sa non-participation à la prochaine élection présidentielle. Elle s’est indignée contre l’importante cargaison d’armes approvisionnée le 06 avril par le Ministère de la Défense Nationale à la Garde républicaine.

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Dans sa déclaration, le Pr Ondo Ossa, ancien ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a affirmé, « qu’une cargaison d’armes a été approvisionnée le 06 avril par une compagnie aérienne urbaine Air Alliance Airlines à la Garde républicaine. L’Union sacrée pour la patrie s’indigne qu’au moment où plusieurs gabonais meurent de faim, les écoles ne sont pas régulièrement fréquentés en raison de la vétusté et de l’insuffisance des structures scolaire. »

Le professeur chevronné d’économie, homme politique de l’opposition a poursuivi son propos en expliquant que, « les crises sectorielles se multiplient à cause des conditions d’existence des employés, que les budgets de la République ne sont pas exécutés et que l’administration gabonaise est pratiquement bloquée, du fait d’une trésorerie insuffisante, le président Ali Bongo utilise les ressources publiques pour s’armer. En violation des textes en vigueur notamment de l’article 11 de la Constitution. »

Quelques leaders politiques de l’opposition fondateurs de l’union sacrée pour la patrie

Le président de la coalition de l’opposition a indiqué que « l’union sacrée prends à témoin l’opinion nationale et tous les patriotes épris de paix, ainsi que la communauté internationale, la France, les Etats-Unis, l’ONU, l’Union européenne, l’Union Africaine sur l’attitude belliqueuse du pouvoir en place qui oppose au dialogue inclusif tant souhaité par le peuple. Une attitude arrogante qui renseigne sur les véritables desseins de monsieur Ali Bongo Ondima. »

Dans ce sens, ajoute l’universitaire Ondo Ossa, « l’union sacrée pour la patrie appelle le peuple à la vigilance et lance un appel citoyen aux forces de défense et de sécurité pour que ces dernières se mettent résolument au service de la loi du peuple. Et non à a solde et aux convenances d’un homme (parlant d’Ali Bongo) qui a manifesté échoué dans son obligation de servir la nation. Conformément au serment qu’il a prêté en octobre 2009. »

Soulignons qu’environ une dizaine des partis politiques de l’opposition gabonaise associés aux leaders de la société civile ont annoncé samedi 2 avril à Libreville dans un point de presse la création de "l’Union Sacrée pour la Patrie". Une plateforme politique qui se veut pour les fondateurs, « destituer et empêcher radicalement la candidature » du président Ali Bongo Ondimba du pouvoir présidentiel.

« C’est ce qui justifie la naissance, non d’une énième structure, mais d’une structure ultime, dénommée : l’Union Sacrée pour la Patrie, en vue d’un sursaut patriotique  », ont marqué dans le marbre les leaders de l’opposition dans une vision qui se veut commune déclarée publiquement par le Professeur Albert Ondo Ossa. D’ailleurs ce dernier a été porté par ses pairs, comme le coordinateur de la structure qui se veut citoyenne.

Selon Albert Ondo Ossa, au-delà de la multitude des candidats à la présidentielle, d’une sorte de cacophonie entretenue au sein de l’opposition, des dissonances de la société civile, l’Union sacrée peut constituer une véritable alternative et un socle pour la reconstruction du pays. « La victoire finale, pour qu’elle soit porteuse d’effets, porteuse d’avenir, ne doit nullement être celle d’une personne, d’un clan, d’un groupe, d’une association, d’un parti, mais celle de tout le peuple gabonais », a-t-il expliqué. Tout en appelant à un engagement citoyen. « Tenez-vous donc prêts, dès à présent, à répondre aux mots d’ordre patriotiques lancés par l’Union sacrée », a-t-il scandé.

« Il est temps que le peuple gabonais se mette debout comme un seul homme, prenne ses responsabilités face à l’imposture, à l’incurie et au déshonneur il n’est pas question ici d’opposition, de majorité, ni de société civile organisée, mais de toutes les forces vives de la Nation pour redresser le Gabon, le relever et la laver de toute la souillure dans laquelle Ali Bongo Ondimba l’a plongé. Ali Bongo dispose certes aujourd’hui de trois armes redoutables à ses yeux : le décret de nomination, pour appâter ses sbires dans un environnement de pauvreté ; l’armée dont il use et abuse pour la répression contre la population et les ressources du pays qui servent à corrompre tout au passage. De plus, pour seuls éléments de dialogue, le poisson, le couteau. » a-t-il martelé. Le mouvement à consonance citoyenne devrait donc transcender les clivages politiques.

Dans leur déclaration inaugurale, les membres de l’Union sacrée pour la Patrie ont promis destitué le chef de l’Etat par des actions démocratiques et pacifiques. Leur première action sera l’organisation d’un grand meeting dans les prochains jours. Le cadre reste à déterminer. L’Union Sacrée pour la Patrie s’est dit déterminé à faire barrage à la candidature d’Ali Bongo à l’élection présidentielle d’août 2016. Le chef de l’Etat est accusé par l’opposition d’être le fils adoptif du feu président Omar Bongo Ondimba. Par conséquent, il ne pourrait pas être éligible selon l’article 10 de la constitution. Devant ces graves accusations, le président gabonais a toujours démentit, sans apporter des preuves crédibles. Tout en exigeant à l’opposition d’apporter une démonstration avec des preuves sur ce qu’il qualifie comme de simples allégations.

Ainsi, juste après la rencontre du 24 mars dernier, des acteurs politiques de l’opposition et de la majorité, des leaders de la société civile et des responsables de confessions religieuses se sont retrouvés, le 2 avril courant, pour affirmer leur détermination à conduire le Gabon vers l’alternance. Ils ont ainsi porté sur les fonts baptismaux l’Union sacrée pour la patrie. Cette nouvelle structure, dont l’initiateur n’est autre que Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, président de l’UPG aille loyaliste, a pour visée urgente la destitution du président de la République, en barrant la route à toute candidature d’Ali Bongo à la prochaine présidentielle. Sans en expliquer comment et avec quels leviers de pouvoir étant donné que le président sortant s’est déjà déclaré.

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