Crise post-électorale

L’Union européenne ouvre la session sur la situation des droits de l’Homme au Gabon

L’Union européenne ouvre la session sur la situation des droits de l’Homme au Gabon
Une vue du dialogue intensifié entre les représentants de l’UE et les putchistes d’Ali Bongo © 2017 D.R./Info241

Nouveau coup dur pour le régime controversé d’Ali Bongo qui s’acharne à vouloir tourner la page de l’élection présidentielle du 27 août 2016 et à tenter par tous les moyens d’effacer la fraude électorale et les violations des droits de l’homme au Gabon. Archifaux lui rétorque l’Union européenne (UE) qui a poursuivi ses discussions avec les autorités gabonaises dans le cadre du Dialogue Politique Intensifié (DPI) en rappelant la nécessité d’ouvrir une enquête internationale sur les massacres suite à la crise post-électorale. Lors de cette séance, les parties ont ainsi échangé sur un des sujets centraux du partenariat Gabon/UE, à savoir les droits de l’Homme.

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Dans un communiqué de presse parvenu ce jeudi à la rédaction d’Info241, l’Union européenne rappelle à Ali Bongo et son gouvernement contestés que : « Le respect des droits de l’Homme est un des piliers de l’Accord de Cotonou, accord qui précise notamment dans son article 9(2) que ’’les parties s’engagent à promouvoir et protéger toutes les libertés fondamentales et tous les droits de l´Homme, qu’il s’agisse des droits civils et politiques, ou économiques, sociaux et culturels’’ ».

Ce qui est loin d’être le cas pour la dictature gabonaise sous l’ère d’Ali Bongo qui s’est imposé par la force des armes et par une manipulation des résultats sortis des urnes du 27 août 20016. Après l’entourloupe grossière de Pacôme Moubelet Boubeya, l’alors ministre de l’Intérieur, la belle-mère d’Ali Bongo, Marie Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle y compris tous les juges constitutionnels ont entériné cette fraude électorale démesurée en attestant des résultats soviétiques et pharaoniques de la province du Haut-Ogooué. *

Et ce n’est pas tout pour dissuader le peuple épris de justice et de liberté démocratique le système Bongo-PDG a bombardé le QG du chef de file de l’opposition Jean Ping en massacrant des centaines citoyens venus célébrer sa victoire certaine de l’opposition gabonaise à la présidentielle du 27 août 2016. A ce titre, au cours de la réunion de Libreville, précise la note d’information, « l’UE a insisté de nouveau sur la nécessité et l’importance de faire toute la lumière sur les violences post-électorales de 2016, passage obligé afin de rétablir la réconciliation entre tous les Gabonais et de garantir la stabilité durable du système démocratique. Également, l’UE a réitéré son appel et appui à l’organisation d’une enquête indépendante portant sur ces faits ».

L’Union européenne espère donc « poursuivre prochainement le Dialogue Politique Intensifié sur la thématique clef des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, y compris sur la légalité et les normes régionales et internationales en matière des détentions et arrestations, le droit à un procès équitable et les conditions d´emprisonnement ». Au moment où Ali Bongo et son régime tyrannique utilisent la justice aux ordres, les arrestations arbitraires et emprisonnements compulsifs des opposants et des membres de la société civile épris de liberté, les tortures des prisonniers politiques comme arme de dissuasion pour faire reculer Jean Ping et sa coalition qui revendiquent toujours son élection à la présidentielle du 27 août 2016.
 

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