Cop23 Bonn

L’arbre « biomimétique » : l’agriculture en bonne place dans le programme de la COP23

L’arbre « biomimétique » : l’agriculture en bonne place dans le programme de la COP23
COP23 : À l’ombre de l’arbre biomimétique en fleur © 2017 D.R./Info241

Illustrant l’impact des changements climatiques sur les communautés rurales des pays en développement, l’arbre « biomimétique » de l’artiste britannique Silas Birtwistle a été dévoilé lors du lancement de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP23 de la CCNUCC, qui se tient à Bonn, en Allemagne. La sculpture qui vient d’être dévoilée doit sensibiliser les négociateurs de la COP23 à l’importance d’une agriculture durable en accord avec l’environnement naturel.

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Parrainée par le Fonds international de développement agricole (FIDA), une organisation de l’ONU qui aide les petits agriculteurs à atténuer les effets des changements climatiques ou à s’y adapter, cette installation donne à voir un arbre, construit à partir de matières plastiques recyclées, qui prend vie grâce à l’eau.

"Au pied de l’arbre se trouve une petite pompe amenant l’eau par des tuyaux transparents vers les fruits et les oiseaux, qui se mettent alors doucement en mouvement, tournoient ou commencent à pépier", explique Silas Birtwistle. "Toutes les cinq minutes, la pompe s’active et l’arbre s’anime : l’eau ruisselle, les oiseaux chantent et les feuilles volètent."

Cette sculpture montre que les organismes vivants dépendent tous d’un écosystème en bonne santé. L’arbre fournit de la nourriture et un habitat aux oiseaux et autres animaux. Il protège aussi du vent et du soleil, et permet aux plantes de pousser pour nourrir des familles. Les arbres freinent l’érosion dans les zones arides et constituent des puits de carbone extrêmement efficaces.

« L’eau qui coule à travers l’arbre met en évidence l’importance croissante que revêt cette ressource critique en raison des changements climatiques, déclare Margarita Astralaga, Directrice de la Division environnement et climat du FIDA. Lorsque l’eau s’écoule, l’arbre revient à la vie et, lorsqu’elle cesse de couler, l’arbre s’immobilise ou meurt. »

Elle ajoute : « Les petits paysans du monde en développement souffrent déjà, aujourd’hui, de problèmes dus aux changements climatiques, comme la pénurie d’eau et les conditions météorologiques erratiques. Mais les solutions proposées par le FIDA leur donnent les moyens de lutter contre ces difficultés et de les surmonter ».

Dans son nouveau Cadre stratégique, le FIDA renouvelle ses engagements – améliorer la biodiversité, accroître la productivité agricole et réduire les gaz à effet de serre produits par le secteur agricole – tout en contribuant à réduire la pauvreté. Le FIDA investit dans les populations rurales en les autonomisant afin de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer leur résilience. Depuis 1978, le Fonds a octroyé 18 milliards d’USD environ sous la forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons en faveur de projets qui ont bénéficié à quelque 462 millions de personnes.

Le FIDA est une institution financière internationale et une organisation spécialisée des Nations Unies dont le siège est à Rome, le centre névralgique des Nations Unies en matière d’alimentation et d’agriculture. « Cette sculpture symbolise les efforts de restauration déployés par le FIDA, qui finance la plantation d’arbres sur des terres dégradées pour freiner l’érosion, faire barrage à la désertification et protéger les cultures », ajoute Silas Birtwistle.

Dans la région du Sahel, en Afrique, le FIDA a déjà réhabilité près de 300 000 hectares de terres. Au Niger, par exemple, il a régénéré 100 000 hectares de terres en les protégeant contre le surpâturage et la déforestation et en soutenant le reboisement. Sur ces terres, jadis stériles, poussent aujourd’hui quelque 50 arbres par hectare. Au total, les projets de sylviculture et les activités connexes du FIDA ont contribué à prélever dans l’atmosphère plus de 58 000 tonnes de dioxyde de carbone.

L’artiste précise : «  Nous voulions que les négociateurs de la COP23 puissent admirer les effets d’une agriculture durable et résiliente face au climat, et le rôle crucial qu’elle joue dans le bien-être des communautés rurales ». Selon les mots de Mme Astralaga, «  Les agriculteurs doivent façonner, en collaboration avec la nature, un avenir qui offre une sécurité alimentaire durable. En exposant cette œuvre extraordinaire de Silas, l’arbre biomimétique, nous montrons que les changements climatiques et la viabilité environnementale constituent de véritables défis pour les petits exploitants agricoles des pays en développement »."

Les investissements du FIDA, comme le Programme d’adaptation de l’agriculture paysanne (ASAP), aident les agriculteurs de différentes manières : installation de systèmes de prévisions météorologiques, adoption de nouvelles variétés végétales résistantes à la sécheresse, ou encore création de fermes-écoles pour la démonstration et la diffusion de connaissances et de nouvelles techniques agricoles climatiquement rationnelles.

@info241.com
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