Duel électoral

Jean Ping invite Ali Bongo à un grand débat public télévisé sous l’égide du CNC

Jean Ping invite Ali Bongo à un grand débat public télévisé sous l’égide du CNC
Le présentateur télé lisant le communiqué de Jean Ping © 2016 D.R./Info241

Fait historique depuis l’institution de cet exercice de communication publique lors des échéances électorales présidentielles, alors qu’il devait intervenir hier soir sur le plateau de la télévision publique gabonaise, le candidat unique de l’opposition, Jean Ping, s’est fendu d’un lancinant communiqué de presse appelant le candidat sortant Ali Bongo à un débat télévisé d’ontologie avec les précautions d’équilibre, toujours sous l’égide du Conseil national de la communication (CNC).

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Jean Ping, à l’instar des autres candidats de la présidentielle du 27 août devait intervenir hier soir à 21h30 dans le cadre de l’émission « CNC 2016, le débat » diffusée à l’occasion de la campagne électorale qui prendra fin ce vendredi. Le candidat unique de l’opposition ne s’y rendra jamais malgré l’attente des 4 journalistes tous issus de la presse d’Etat. A la place, la coordination nationale de campagne de Jean Ping, a adressé un communiqué de presse lu par le principal présentateur Théophile Nzime Ekang.

Dans cette note d’information, l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine (UA) «  a tenu a réaffirmé son indéfectible attachement à la liberté de la presse, ainsi qu’au principe de débat démocratique, (...) demande au CNC l’organisation d’un véritable débat entre les candidats ». Et de poursuivre : « Concrètement, monsieur Jean Ping invite monsieur Ali Bongo Ondimba à un débat télévisé devant la Nation, organisé sous l’égide du CNC, avec la participation des journalistes choisis par les candidats, et représentant la diversité de la presse et des médias de notre pays ».

Car Gabon Télévision comme tous les médias publics sont depuis près de 50 ans des caisses de résonance, des outils de propagande du régime au pouvoir depuis 1968. Cette réalité connue par l’opinion nationale gabonaise et internationale s’est accentuée depuis l’accession d’Ali Bongo à la magistrature suprême. Toutes les nominations des responsables administratifs et des programmes sont tous malicieusement fomentées au palais du Bord de mer.

Depuis que ces émissions dites « expressions directes » existent en période électorale, c’est la première fois dans l’histoire politique du Gabon qu’un candidat se démarque par une telle exigence. Ce duel télévisé entre les deux principaux candidats a tout de même peu de chance de voir le petit écran gabonais en plus du fait qu’il marginaliserait encore davantage les 10 autres candidats encore en lice qui peinent à défaire le désormais duel électoral qui se profile également dans les urnes.

Dans un communiqué de presse parvenu à Info241, le camp d’Ali Bongo n’a pas manqué de dénoncer « l’attitude » de Jean Ping parlant d’un « mépris qu’il porte au peuple gabonais et à ses institutions ». En oubliant de faire montre d’un brin d’objectivité en pointant la partialité criante et flagrante de tous les médias publics gabonais. Le temps d’antennes des opposants est déséquilibré, la visibilité médiatique et leurs campagnes présidentielles sont simplement censurées. Ce communiqué n’indique cependant pas si le candidat sortant, Ali Bongo, a l’intention ou non d’accéder à la demande du candidat de l’opposition.

Quand on voit la nature enflammée des discours de ces deux principaux candidats, nul doute qu’un tel débat pourrait ainsi mettre fin aux commérages distillés à chaque meeting et par presse interposée par les différents challengers dont celui du candidat sortant Ali Bongo, qui brille par une véhémence exceptionnelle devant la coalition de l’opposition qui s’est récemment unifiée pour le battre à la régulière samedi prochain dans les urnes.

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