Répression d’Etat

Insécurité : L’avocat de Jean Ping victime d’un acte de vandalisme à Libreville

Insécurité : L’avocat de Jean Ping victime d’un acte de vandalisme à Libreville
L’avocat Maître Jean Claude Moumbembé très réputé au barreau du Gabon © 2017 D.R./Info241

Le Gabon est devenu un Etat policier autocratique à tous égards. Maître Jean Claude Moumbembé, avocat de Jean Ping a été suspendu « illégalement » le 25 juin 2015, soit déjà près de deux ans « sans avoir été jugé par la Cour de cassation, chambres réunies, pour indélicatesse ». La raison fondée est la dénonciation sur la place publique les mélanges de genre et conflit d’intérêt du bâtonnier gabonais, Jean Pierre Akumbu M’Olouna, enseignant salarié de l’UOB, titulaire de la pharmacie La Librevilloise, cumulativement avec son statut d’avocat. Me Moumbembé, a été récemment victime d’un macabre acte de vandalisme machiavéliquement orchestré dans la nuit du 08 au 09 mai 2017.

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A ce jour, malgré le passage des agents de la police judiciaire (PJ) sur les lieux, ainsi que d’un huissier de justice pour faire un constat aucune suite n’est donnée par les forces de l’ordre. Une situation qui offusque l’avocat qui se questionne sur le but recherché par les auteurs ou commanditaires de ce forfait. « Qu’est-ce qu’ils recherchent dans mon bureau ? Depuis que j’ai été suspendu sans être jugé par la Cour de cassation chambres réunis, je purge ma peine sans embêter personne. Voilà que j’arrive au terme de mes deux ans de suspension que les ennuie commencent. »

Une vue domicile vandalisée

Les malfrats qui ont sont passés par une des baies-vitrées pour rentrer dans le bureau de Me Jean Paul Moumbembé, l’ont fouillé de fond en comble. Ils sont passés dans plusieurs pièces à l’étage et au rez-de_chaussé. Des étagères ont été fouillés, des cantines contenant des dossiers de client. Cependant, rien a été emporté. Ce qui est surprenant. S’agit-il d’une intimidation ? Les visiteurs inopinés voulaient-ils effrayer cet avocat bien connu du grand public pour avoir été le premier à défendre Jean Ping ?

Les dégâts constatés sur les lieux

Faisant état de son exaspération contre ce qu’il qualifie de manœuvres du régime d’Ali Bongo et de son gouvernement en prenant pour illustration l’emprisonnement illégal d’Alain Ndjally, un proche de Jean Ping a déclaré que « le pouvoir illégitime, criminel et usurpateur d’Ali Bongo cherche désespérément les moyens et échafaude de lui-même des mesquines manœuvres pour justifier une descente musclée au domicile privée du réel président élu du Gabon, SE Jean Ping. L’affaire Alain Ndjally pourrait leur servir de prétexte ».

En effet, a-t-il martelé le pouvoir décadent veut honteusement s’appuyer sur l’affaire Alain Ndjally pour justifier une perquisition suivie d’une rafle au domicile privée de Jean Ping. Pour rappel, Alain Ndjally, officier de l’armée de l’air et aide de camp du président élu Jean Ping depuis plus de quinze (15) ans, avait été arrêté à la sortie de son domicile en compagnie de son épouse le 13 Avril 2017 par des éléments encagoulés de la Direction Général de Recherche de la Gendarmerie Nationale, au motif fallacieux de défaut de port d’arme.

Poursuivant ses explications, ce sympathisant de Jean Ping a indiqué : « Selon son épouse arrêtée le même jour en sa présence, son mari dispose belle et bien d’un permis de port d’arme. Comment cela ne se peut il pas en tant qu’officier. Or, c’est justement cette brèche imaginaire que la police politique et répressive d’Ali Bongo veut exploiter. Nous ne sommes pas non plus loin des faux mobiles présentés pour justifier l’incarcération du député Bertrand Zibi Abéghé. Voilà les honteuses méthodes de travail de personnes en uniformes sensés protéger les citoyens de leur pays ».

Rappelons concernant l’avocat vandalisé de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA), selon de nombreuses sources interrogées sur les lieux, cette visite avait pour objectif de rechercher des armes qu’aurait dissimulé Jean Ping chez son avocat, Me Moumbembé pour l’écrouer à la prison centrale afin qu’il ne reprenne jamais le chemin des prétoires. Surtout, que depuis quelques jours, des rumeurs vont bon train s’agissant d’un projet de perquisition des forces de l’ordre au domicile de celui qui revendique toujours sa victoire à la dernière élection présidentielle et qui se présente désormais comme le Président élu de la République gabonaise.

@info241.com
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