Tournée internationale

Droits de l’homme : Jean Ping plaide à Genève une justice internationale contre le régime d’Ali Bongo

Droits de l’homme : Jean Ping plaide à Genève une justice internationale contre le régime d’Ali Bongo
Jean Ping et sa délégation lors de l’étape de Genève (Suisse) © 2017 D.R./Info241

La journée du mardi 11 juillet était une nouvelle étape importante dans la tournée internationale de Jean Ping, président élu de la République gabonaise, entamée depuis le 10 juillet par l’Elysée et Matignon à Paris. A Genève (Suisse), a constaté sur place un reporter d’Info241, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine a devisé avec une délégation de deux hauts représentants de l’Union européenne, composée de M. Per Legergenn Mme Radka Sibille. Puis, avec le Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme son excellence Zeid Ra’ad Al Husseinsur, sur la violation des droits de l’homme au Gabon, sans omettre d’appeler une médiation internationale pour le respect de la vérité des urnes lors de l’élection présidentielle du 27 août 2016.

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Dans sa démarche historique de restauration de la démocratie au Gabon, Jean Ping qui revendique toujours sa victoire à la présidentielle du 27 août 2016, a choisi la stratégie pacifique d’une diplomatie agissante à l’international et sur le continent africain. Au Gabon, une conjoncture favorable désormais bien visible et palpable permet de donner encore plus de crédit à la stratégie du diplomate gabonais.

Accompagné entre autres, du président d’Heritage et Modernité, Alexandre Barro Chambrier, du président de l’ONG UNITE, ancien ministre de la Justice, Séraphin Moundounga, du président de Diplo21, Yannick Nambo, de Jean Aimé Mouketou, un des leaders de la résistance de la diaspora gabonaise de France et de Joel Ngouenemi, Jean Ping a développé son plaidoyer au siège suisse de l’ONU pour une alternance démocratique gabonaise pacifique. Tout en insistant sur l’urgente justice internationale contre le régime d’Ali Bongo au nom des citoyens gabonais qui ont été massacrés à l’arme lourde lors de la crise post-électorale. Cette journée bien remplie a permis à Jean Ping de rencontrer des hauts représentants de la délégation de l’Union Européenne, composée de Monsieur Per Legergen et madame Radka Sibille, en lien notamment avec la question épineuse des Droits de l’Homme à Genève.

Un rendez-vous important quand on connaît le regard avisé et alerte qu’a porté l’institution européenne sur l’élection et sur la crise postélectorale durant lesquelles le régime d’Ali Bongo a brillé dans une violation notoire des droits Humains. Une situation qui perdure encore d’ailleurs, en dépit du déni cynique et des mises en scènes honteuses et grossièrement orchestrées en manipulant la misère des jeunes gabonais. Jean Ping a pu exposer la situation, expliquer les évolutions sur le terrain et alerter une nouvelle fois sur les risques et le danger permanent au Gabon pour tous ceux qui font le choix de la vérité des urnes et de la démocratie, autrement l’écrasante majorité.

Le diplomate gabonais a martelé son souhait de la mise en place d’une médiation internationale en vue d’organiser la passation des charges pacifiques. Se présentant en président élu de la République gabonaise, il a explicité quelques aspects de sa démarche diplomatique visant à permettre au Gabon une alternance démocratique rêvée par le peuple gabonais et exprimée dans les urnes le 27 août 2016 en signant la fin du régime despotique Bongo-PDG au pouvoir depuis 1968.

Des échanges clairs et constructifs mais aussi, soulignons-le, une attention particulière des responsables de l’UE dans la droite ligne de ce qui a été démontré depuis des mois. La question des Droits de l’Homme au Gabon est une réelle préoccupation pour l’Union Européenne et nul doute qu’ils ne s’arrêteront pas et userons de tous les leviers pour ne pas laisser prospérer l’impunité. Jean Ping a pu ensuite rencontrer en tête à tête le Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme son excellence Zeid Ra’ad Al Hussein, si seul les échanges entre les deux hommes restent confidentiels, nous savons qu’il a montré un vif intérêt pour la situation gabonaise.

Interrogé par Info241, Jean Ping a déclaré au sortir des ces audiences ce qui suit : « A Genève, au siège de l’ONU, j’ai pu m’entretenir avec Mme Radka Sibille - Chargée Politique des Droits de l’Homme et Administrateur de la Délégation de l’UE auprès de l’ONU - ainsi qu’avec Mr Per Lagergren - Premier Conseiller de cette même Délégation. J’ai également rencontré Son Excellence, Mr Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU. Tous ont marqué un vif intérêt à la crise que connaît notre pays, le Gabon, et m’ont assuré observer avec attention l’évolution de la situation des Droits de l’Homme dans le futur. Je les remercie tous, au nom du peuple gabonais, pour leur écoute et l’attention qu’ils portent à la gravité de la situation de notre pays ».

Une conférence de presse a ensuite été organisée au Club Presse de Genève. Un point global a été fait. Notamment, sur la posture de la France sous Emmanuel Macron et sur les perspectives à venir pour installer la démocratie. Jean Ping reste déterminé et il a toutes les bonnes raisons de l’être. Déjà dans les cordes et sonnés par le complément d’enquête de France Télévisions, Ali Bongo mais surtout ses collaborateurs qui sont semble t-ils dans le viseur de la justice internationale ayant toutes les raisons de remettre en question leur attitude et leur postures visant à se maintenir au pouvoir par la force militaire.

Une rencontre prometteuse qui confirme la prise de conscience internationale sur des graves exactions du regime Bongo-PDG et la nécessité d’aller encore plus loin. Les sanctions ciblées sont tout à fait possibles et la démarche méthodique et pacifique de Jean Ping et de sa coalition pourrait aboutir dans les faits. Néanmoins, nul ne peut ignorer l’équilibre fragile qui peut laisser planer la menace d’une guerre civile tant un petit groupuscule qui pilote le régime dictatorial gabonais sous les ordres d’Ali Bongo entend persister dans leur déni de démocratie et dans la violation récurrente des droits de l’homme en terre gabonaise. Prochaine étape Bruxelles, Berlin et New-York.

@info241.com
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