Justice

Crise post-électorale : 342 manifestants jugés en l’espace d’une dizaine de jours à Libreville

Crise post-électorale : 342 manifestants jugés en l’espace d’une dizaine de jours à Libreville
Les manifestants anti-Ali Bongo jugés au pas de course © 2016 D.R./Info241

La justice au Gabon s’effectue désormais au pas de course contre les manifestants anti régime. Une justice expéditive sévit depuis le 5 septembre et a à ce jour, fait défilé 342 citoyens, interpellés aux lendemains des émeutes ayant suivi l’annonce des résultats de la présidentielle gabonaise du 27 août.

Moov Africa

Les autorités judiciaires gabonaises jugent à un rythme effréné les personnes interpellées lors des violences post-électorales anti Ali Bongo. Pour le seul parquet de Libreville, et ce depuis le 5 septembre - date d’ouverture de premières audiences - , 342 citoyens ont comparu devant les tribunaux de la capitale. Ce qui donne une moyenne d’une trentaine de procès par jour !

De source judiciaire, 70 manifestants ont déjà été incarcérés ces 10 derniers jours pour les faits qui les seraient reprochés par la justice gabonaise. Ce, sans que les mis en cause n’aient eu le droit de recevoir des visites de leurs proches ou de leur famille pour organiser leur défense. Une situation plutôt inquiétante pour un Etat dit démocratique qui brille cependant par des violations des droits élémentaires des prévenus.

Des arrestations se poursuivent encore actuellement

Le rythme des arrestations liées à ces troubles post-électoraux ne serait pas près de tomber. Le parquet de Libreville procède chaque jour, à de nouvelles arrestations de personnes présentées par les autorités gabonaises comme des « pilleurs ». Des officiers de police judiciaire ont été commis de réaliser ce dur labeur quotidien. Ce qui fait craindre un nombre encore plus élevé de procès.

Par ailleurs, depuis le début de la crise post-électorale, 272 personnes ont fait l’objet d’une audience de rapport à la loi, avec identification judiciaire. Cette justice expéditive fait craindre de graves violations au droit à disposer d’une justice équitable dans un pays aux allures d’Etat-policier.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article