Paralysie économique

Comment le régime d’Ali Bongo a parasité l’économie gabonaise ces 4 derniers jours

Comment le régime d’Ali Bongo a parasité l’économie gabonaise ces 4 derniers jours
Comment le régime d’Ali Bongo a parasité l’économie gabonaise ces 4 derniers jours © 2016 D.R./Info241

Le gouvernement gabonais a décidé mercredi nuitamment de paralyser l’économie gabonaise en réduisant le débit internet puis sa suspension totale. Ce gouvernement aux ordres d’un régime politique qui a essuyé une déculottée dans les urnes, n’a donc pas eu le choix que de couper le Gabon du reste du monde. Cette décision éminemment politique n’a pas été sans conséquence pour l’économie gabonaise qui a ainsi été coupée du monde économique.

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La présidentielle gabonaise et ses résultats ont eu de quoi faire frémir le pouvoir gabonais qui après avoir promis que les communications numériques ne seraient pas coupées, a finalement décidé de faire volte-face et de ressembler à tous ces pays où la démocratie n’est finalement que de nom accolé à des dirigeants qui en ignore la teneur.

Les autorités gabonaises ont, en voulant se protéger de la colère susciter auprès de l’opinion par la grossièreté des chiffres proclamés par la commission électorale via le ministre de l’Intérieur, a aussi mis à mal toute une économie gabonaise dépendante, elle aussi, des usages d’internet. L’économie du pays a ainsi été pris en otage par un régime qui a du mal à faire accepter des résultats censés être la résultante de la volonté populaire des citoyens gabonais.

Les premières victimes de cette décision « démocratique » du gouvernement gabonais sont les opérateurs économiques tels que la société d’énergie et d’eau du Gabon qui s’est retrouvée dans l’impossibilité de vendre les précieux tickets Edan, plongeant ainsi plusieurs foyers gabonais dans le noir total. Ce manque à gagner pour la filiale du groupe français Veolia aura duré 4 jours ! Les autres secteurs touchés sont la banque où plusieurs opérations ont été impossible à réaliser en raison du blocage étatique des autorités gabonaises.

Même son de cloche chez l’opérateur français Canalsat dont la vente des bouquets de télévisions passe par internet. Cette coupure d’internet a aussi frappé les sites d’informations en ligne qui dépendent, on le comprend, de la publicité et de la fréquentation de ceux-ci. Depuis l’annonce des résultats controversés, plusieurs médias en ligne qui n’ont pas été piratés par des pirates informatiques (allez-y comprendre pourquoi), ont eu du mal à parvenir à publier la moindre information. Cette décision foule au pied la liberté d’expression garantie par la Constitution gabonaise et la Charte des Droits de l’Homme.

Les préjudices d’une telle décision qui masque peu ou mal les relents politiques poursuivis sont ainsi devenus la marque de fabrique d’un gouvernement gabonais, qui ne se distingue aucunement du camp d’Ali Bongo fortement ébranlé par les résultats d’une élection contestée et contestable qui n’a donné lieu à aucune euphorie ni célébration de joie. L’économie gabonaise attendra !

@info241.com
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