Grève d’avertissement

Code du travail : les travailleurs gabonais sur le pied de guerre face au gouvernement !

Code du travail : les travailleurs gabonais sur le pied de guerre face au gouvernement !
Philippe Djoula, secrétaire général de la COSYGA, lors du point de presse d’hier à Libreville © 2020 D.R./Info241

Après avoir saisi le gouvernement gabonais la semaine dernière pour dénoncer le projet « capitaliste et esclavagiste » du futur code du Travail, plusieurs confédérations syndicales parapubliques et du privé sont désormais sur le pied de guerre. Hier, à la faveur d’une déclaration de presse, les organisations syndicales ont confirmé leur intention de déclencher une gréve nationale de quatre jours qui devrait débuter ce jeudi à 00h01 si les autorités gabonaises poursuivent leur « refus de dialoguer ».

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Le Gabon pourrait être secoué par une grève générale illimitée d’avertissement dès ce mercredi nuit. Dénonçant la révision annoncée du code du travail jugée trop « capitaliste et esclavagiste », les travailleurs des secteurs d’activités du parapublique et du privé du Gabon entendent contraindre le gouvernement à réviser sa copie. En conférence de presse ce mardi à Libreville, le secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) Philippe Djoula, a appelé les travailleurs à se tenir prêts à passer à l’offensive.

Une vue des responsables syndicaus présents à cette déclaration de presse

« Cette grève concerne tous les travailleurs des secteurs privés et parapubliques. sans distinction d’affiliation syndicale car ce n’est pas une affaire des syndicats, mais des travailleurs dont le quotidien est régi par le Code du Travail (en partie ou en totalité) », a déclaré le leader syndical. Avant de renchérir : « C’est de l’avenir du travailleur gabonais dont il s’agit ». Cette grève débutera ce jeudi 23 janvier à 00h01 pour s’étendre jusqu’au lundi 27 janvier à minuit.

Parmi les organisations signataires de cet appel à la grève figurent outre la COSYGA, la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL), l’Organisation nationale des Employés du Pétrole (ONEP) ainsi que les syndicats sectoriels des mines de manganèse de COMILOG et de Nouvel Gabon Mining (SYNATIEX. SYMIGA. SYLTRAC, SYNAC et SMIC), de l’Eau et de l’Electricité de ta SEEG (SYNTEE+, SYPEG, SYT-SEEG), du Bois de Rougier Gabon (SYNTRARGA). de GSEZ Ports (SYLTRA-GSEZ PORTS), des Dockers (SYNADO), du groupe BOLLORÉ (SYLTRA-GB), du contrôle aérien de l’ASECNA (SATAP-G), des brasseries SOBRAGA (SYTRAB-GA), des établissements de crédit (SYNEC) et d’assurance (SYNATA. SYPGOGAR), des organismes de sécurité sociale (SYNA-CNSS, SYPCNSS, SYNAPPS, SYPROS). De quoi paralyser de nombreux secteurs de l’économie gabonaise.

Au cours de cette conférence de presse, Philippe Djoula n’a pas manqué de fustiger au nom de ses pairs signataires, « le comportement anti-syndical de plusieurs leaders des confédérations qui s’illustrent par des messages de boycott, au mépris du principe de la Solidarité Syndicale, de la volonté des bases syndicales et des travailleurs ». Et de conclure : « Nous demandons aux travailleurs de ne pas accorder de l’intérêt à ces messages des leaders dépassés en perte d’objectivité et de bon sens »

@info241.com
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