Crise post-électorale

Bilie Bi Nze tire sur la diaspora gabonaise qui conteste la réélection d’Ali Bongo

Bilie Bi Nze tire sur la diaspora gabonaise qui conteste la réélection d’Ali Bongo
Bilie Bi Nze tire sur la diaspora gabonaise qui conteste la réélection d’Ali Bongo © 2016 D.R./Info241

Le régime d’Ali Bongo continue d’être contesté à travers notamment les actions de la diaspora gabonaise résolue à faire mentir la réélection d’Ali Bongo. Dans une interview accordée hier à nos confrères de Gabonreview, l’indéboulonnable ministre de la Communication et grand défenseur d’Ali Bongo, Alain-Claude Bilie Bi Nze, n’a pas hésité à dénigrer la diaspora gabonaise très frondeuse face au régime de Libreville depuis l’annonce des premiers résultats de la présidentielle gabonaise du 27 août.

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Le ministre de la Communication gabonais, Alain-Claude Bilie Bi Nze, a dit tout le bien qu’il pensait de la diaspora gabonaise qui conteste depuis 9 semaines consécutives la réélection controversée de son patron : Ali Bongo. Dans une sorte de déni de l’importance de la mobilisation sans précédent de cette diaspora gabonaise contre le régime qu’il défend bec et ongles, Bilie Bi Nze a lancé un pavé dans la marre « il n’y a pas de diaspora gabonaise en France ».

Avant d’inviter les contestataires du régime à quitter les « réseaux sociaux » pour Libreville, « siège du gouvernement gabonais », le ministre d’Ali Bongo persiste et signe : « il n’y a pas de diaspora gabonaise en France ». Selon lui, « Il y a, en France, une communauté gabonaise composée en majorité d’étudiants qui ont été envoyés par l’Etat pour faire des études. Il y a une bonne partie de fonctionnaires en stage dont certains ont oublié de rentrer au Gabon ».

Son analyse éclairée de la contestation anti-Bongo dans la diaspora gabonaise ne s’arrêtera pas là. Le ministre souligne : « Il y a quelques personnes qui sont de l’opposition. C’est respectable. Mais appeler cela diaspora, c’est assez exagéré lorsqu’on sait le poids de la diaspora dans l’économie malienne ou sénégalaise ». Le fervent défenseur d’Ali Bongo que rien ne semble arrêter ajoute : « Si la diaspora gabonaise c’est l’agitation du bocal, ils peuvent donc continuer. Cela ne nous empêchera pas d’avancer ».

Voilà qui devrait jeter de l’huile sur le feu et faire réagir une diaspora dont la mobilisation ne faiblit pas pour dénoncer des semaines durant et sans discontinuité, les résultats manipulés de la dernière présidentielle. Ce d’autant que le président « élu » Jean Ping, qui conteste la victoire d’Ali Bongo, se tiendra ce samedi aux cotés de la diaspora dans leur traditionnelle mobilisation contre le régime d’Ali Bongo devant l’ambassade du Gabon à Paris.

@info241.com
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