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Grâce présidentielle

Ali Bongo fait libérer 74 de ses « enfants » à la prison centrale d’Oyem

Ali Bongo fait libérer 74 de ses « enfants » à la prison centrale d’Oyem
Une vue des prisonniers libérés hier à Oyem par décret présidentiel © 2018 D.R./Info241

74 détenus de la prison centrale de la ville d’Oyem (Woleu-Ntem, nord du Gabon) ont recouvré la liberté hier. Les heureux prisonniers ont ainsi bénéficié d’une grâce présidentielle, prévue par la loi gabonaise en chaque début d’année. La cérémonie présidée par le gouverneur de province, Jean Gustave Meviane M’Obiang, a permis de rappeler la « pitié » d’Ali Bongo envers ces détenus et que ceux-ci étaient « tous ses enfants ».

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Il faut dire que parmi les graciés libérés mercredi à Oyem, figuraient 45 Gabonais et 29 sujets expatriés dont quatre femmes. Occasion pour le gouverneur Jean Gustave Meviane M’Obiang de prodiguer de sages conseils aux bénéficiaires. Selon lui, cette libération est une « décision personnelle du président de la République » car, lui seul peut prendre une « telle décision » en sa qualité de « père de famille ».

« Le président a pitié de vous car, nous sommes tous ses enfants. Profitez de cette opportunité pour vous réinsérer dans la vie active. Mais aussi, sachez que si l’un d’entre vous reprend à faire le banditisme, il ne pourra plus bénéficier de la grâce », a rappelé le représentant de l’Etat dans la province. On a ainsi appris que les détenus des prisons gabonaises étaient tous les enfants du président gabonais y compris le gouverneur de province.

Un infantilisme toutefois quelque peu mesuré dans le discours du procureur de la République, près le tribunal de première instance d’Oyem, Rodrigue Ondo Nfoumou. Celui-ci a tenu à battre en brèche les rumeurs sur les effectifs pléthoriques de cette unité pénitentiaire. « La prison centrale n’est pas pleine comme le disent certaines mauvaises langues », a t-il lancé aux bénéficiaires. Avant de marteler à son tour, « ceux qui sortent ce jour ont bénéficié de l’indulgence du président de la République, chef de l’Etat », voilà qui est on ne peut clair.

Rappelons toutefois que la grâce présidentielle est encadrée par la Constitution gabonaise en son article 23, repris par les articles 146 et 556 du Code pénal sur lesquels le président de la République dispose d’un pouvoir discrétionnaire pour accorder des remises de peines à certains détenus. La prise de ce décret présidentiel reste circonscrit à la nature et à la gravité des crimes commis.

@info241.com
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