Alfred Nguia Banda : 9 années d’exil politique, un adieu symbolique à la diaspora gabonaise d’Europe
Paris, la capitale historique de la liberté et des droits de l’homme, sera le théâtre d’un événement émouvant et historique ce week-end, 11 janvier 2025. Alfred Nguia Banda, juriste et politologue éponyme, ancien haut cadre sous l’ère Omar Bongo, figure emblématique de la résistance politique gabonaise, va tirer sa révérence à la diaspora gabonaise de France et d’Europe lors d’une cérémonie qui promet d’être riche en émotions.
Après neuf années d’exil politique, cette rencontre, organisée à Paris par un Collectif d’associations issu de la diaspora gabonaise de France, marquera un tournant important dans la trajectoire de ce résistant au long cours qui porte l’espoir du Renouveau et de la véritable Inclusion Politique au sommet de l’Etat et dans la haute administration gabonaise.
L’affiche de l’événement parisien en hommage aux 9 ans d’exil d’Alfred Nguia Banda
Depuis 2016, Alfred Nguia Banda a mené un combat sans relâche pour défendre les valeurs démocratiques au Gabon. Contraint de s’exiler en raison de sa position critique envers le régime en place d’Ali Bongo et ses affidés qui promirent l’émergence à l’horizon 2025, le juriste a trouvé en France un refuge pour continuer son engagement politique.
Pendant ces neuf années, il a joué un rôle central dans la mobilisation de la diaspora gabonaise en Europe, en multipliant les initiatives pour dénoncer les dérives autoritaires et plaider pour un Gabon juste, équitable et respectueux des droits humains.
Un exil politique, symbole d’une lutte acharnée : un leader charismatique au service de la diaspora dans son ensemble
La cérémonie d’adieu qui réunira des centaines de Gabonais et d’amis du Gabon venus de toute l’Europe pour rendre hommage à celui qu’ils considèrent comme un véritable symbole de résilience sera marqué par plusieurs actes testimoniaux. Discours poignants, témoignages d’admiration et remerciements vont ponctuer cette journée marquante, informe à Info241 une source proche du Comité d’organisation parisien.
Dans toutes ses tribunes libres appréciées, Alfred Nguia Banda fait partie des rares hommes politiques qui a toujours exprimé sa profonde gratitude envers la diaspora gabonaise pour son soutien indéfectible au fil des années. « L’exil n’est jamais un choix, c’est une obligation imposée par les circonstances. Mais grâce à vous, j’ai pu transformer cette épreuve en une force collective pour continuer notre combat pour un Gabon libre », aime à le rappeler avec une émotion humaine et fraternelle qui est sa marque de fabrique.
Une transition et un nouveau chapitre. Pour le juriste et stratège politique gabonais, « ce moment ne sera pas seulement un adieu symbolique, mais aussi une étape vers un avenir incertain mais plein d’espoir ». Il faut souligner qu’Alfred Nguia Banda a annoncé son intention de rentrer prochainement au Gabon, affirmant que « la lutte pour la liberté ne peut être menée de loin ». Son retour s’inscrit dans un contexte politique sensible, marqué par une évolution des rapports de force sur la scène nationale et internationale.
Un appel à l’unité et à la solidarité autour de la Transition
Dans un élan d’espoir, le natif d’Omoye a toujours par ses écrits devenus cultes exhorté la diaspora à maintenir son engagement et à renforcer son unité. « La diaspora est une force vive, un pont entre le Gabon et le monde. C’est ici que naissent les idées et les alliances qui façonnent l’avenir de notre nation », a-t-il relevé dans une de ses tribunes relayées par la presse.
Le départ du fils du très célèbre département de la Lékabi-Léwolo (Haut-Ogooué, sud du Gabon) laissera un vide dans la communauté gabonaise en Europe, mais son héritage, forgé dans l’adversité, continuera d’inspirer. Sa capacité à rallier les forces vives autour d’une cause commune demeure un modèle pour les générations futures.
Alors que les dernières notes de la cérémonie qui s’annonce s’éteindraient et que les participants vont se disperser dans la nuit parisienne, une chose est claire : l’histoire d’Alfred Nguia Banda ne fait que commencer. Son retour au Gabon sera sans doute un nouvel acte de la résistance et un pas de plus vers un avenir démocratique pour le pays qu’il chérit tant.
Le rôle d’Alfred Nguia Banda en fin stratège politique dans la résistance et la lutte contre la dictature d’Ali Bongo a été à la fois stratégique, symbolique et fédérateur, tant sur le plan national qu’au sein de la diaspora gabonaise. Qu’il nous soit permis de recenser les principaux faits d’arme et aspects singuliers de son engagement politique.
Un acteur de la dénonciation du régime Bongo
Alfred Nguia Banda a été l’un des opposants les plus vocaux au régime d’Ali Bongo, qu’il accusait de gouverner par la répression, la corruption et la fraude électorale. À travers ses discours, ses publications et ses interventions publiques, il a dénoncé :
• Les violations systématiques des droits de l’homme au Gabon, notamment la répression des manifestants et des voix dissidentes.
• Les inégalités socio-économiques croissantes dans un pays riche en ressources naturelles mais où la majorité de la population vit dans la précarité.
• La fraude électorale lors des élections présidentielles de 2009 et de 2016, ainsi que les manœuvres visant à pérenniser une dynastie familiale au pouvoir depuis 1967.
Un pilier de la mobilisation de la diaspora gabonaise
En exil en France depuis 2014, Alfred Nguia Banda a œuvré pour fédérer la diaspora gabonaise en Europe, transformant cette communauté en une force de résistance contre le régime d’Ali Bongo. Parmi ses contributions notables :
• L’organisation de manifestations : il a coordonné de nombreux rassemblements pacifiques à Paris et dans d’autres villes européennes pour sensibiliser la communauté internationale à la situation politique au Gabon.
• La diplomatie militante : en collaboration avec d’autres leaders de la diaspora, il a plaidé auprès des organisations internationales, des ONG et des gouvernements occidentaux pour qu’ils exercent des pressions sur le régime gabonais.
• La sensibilisation et l’éducation politique : Alfred Nguia Banda a activement participé à la formation et à la conscientisation des jeunes Gabonais vivant à l’étranger, les incitant à s’engager intelligemment et stratégiquement pour un changement démocratique dans leur pays.
A titre de rappel, lors d’une rencontre houleuse avec Ali Bongo en août 2016, le très engagé juriste osera dire face à la montée des violations des libertés publiques : « Mr le Président, avec tout le respect que je dois à la fonction : Je préfère perdre un poste que de perdre mon âme ». Le lendemain, Nguia Banda sera viré de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) par un décret présidentiel.
Un leader dans la coordination des forces d’opposition : une figure morale de solidarité et un symbole de résistance
Son exil n’a pas été un choix, mais une conséquence directe de ses prises de position courageuses contre un régime jugé oppressif. Cette posture a fait de lui un symbole de résilience et de détermination dans la lutte contre la dictature. En dépit des intimidations et des tentatives d’isolement, le politologue engagé est resté fidèle à ses principes, refusant tout compromis avec un régime qu’il considérait illégitime.
Le fils d’Omoye, protégé de son grand père Jean Pierre Lemboumba et de son oncle Ludovic Ognagna a joué un rôle clé dans l’unification des différents groupes d’opposition, tant au Gabon qu’à l’étranger. En tant que facilitateur, il a œuvré pour rassembler les acteurs politiques, les militants et les organisations civiles autour d’une vision commune pour un Gabon démocratique. Une voix pour la justice post-Ali Bongo.
Au-delà de son rôle dans la contestation du régime, en Juriste éclairé a également été un fervent défenseur de la mise en place d’une justice transitionnelle. Il a plaidé pour que les responsables des violations des droits de l’homme et des détournements de fonds publics rendent des comptes devant des instances judiciaires indépendantes une fois la dictature renversée.
Un héritage vivant, humain qui a été toujours été au chevet de ses proches dans un deuil, un moment difficile lié à la santé, un besoin d’un conseil professionnel. Ce, en partageant toujours la précieuse sagesse de notre culture Obamba. Le combat mené par Alfred Nguia Banda contre Ali Bongo et ses affidés a inspiré de nombreux Gabonais, aussi bien dans le pays qu’au sein de la diaspora. Son engagement a contribué à maintenir vivante la flamme de l’espoir dans une nation en quête de liberté, de justice et de démocratie.
En somme, en fin stratège et en fédérateur a été une figure clé dans la lutte contre le régime d’Ali Bongo, incarnant le refus de la soumission face à l’oppression et jetant les bases d’une résistance durable et coordonnée. Quel rôle va-t-il jouer auprès du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) dirigé par Brice Clotaire Oligui Nguéma ?
Lui qui a semble-t-il compris et vécu dans sa chair les affres d’une dictature politique présidentielle et du système Bongo-PDG qu’il a servi avec zèle jadis. Lui qui a été bercé par le deuil des parents proches dont son épouse qu’il n’a pas pu enterrer ni rendre un dernier hommage sur la terre de nos ancêtres à cause des violations des libertés publiques et des droits de l’homme au Gabon. Lui qui a été bercé durant 9 ans par la bonne gouvernance française et européenne, par la planification des projets de développement réaliste et visionnaire pour l’intérêt générale de la Nation Toute entière...
Sera-t-il le bâtisseur des ponts attendu entre la Diaspora qui commence à exprimer des réserves affirmées sur les actions de la Transition et le régime de la Transition du CTRI ? Sera-t-il l’héraut des aspirations et des sons de cloche objectifs émanant de la Diaspora contre certaines dérives observées de la Transition ? Sera-t-il capable de garder sa liberté de ton et d’opinions, sa finesse d’analyse socio-politique et surtout sa capacité de fédérer toutes les intelligences au service de l’intérêt général ?
L’histoire Nous le dira !
Rappelons qu’Alfred Nguia Banda est né le 14 Juillet 1957 à Omoye (Haut-Ogooue), ancien élève de l’école primaire catholique d’Omoye. Il poursuivra ses études secondaires au Lycée national Léon Mba. Avant de poser ses valises pour des études supérieures en France où il va obtenir un doctorat à la Faculté de Droit et Sciences économiques de l’Université de Montpellier 1 et un diplôme d’études approfondie (DEA) en Histoire des Idées politiques, une maîtrise de sociologie politique, toujours dans la même université prestigieuse montpelliéraine.
Ancien directeur général de la Marine Marchande (DGMM) et du Conseil gabonais des chargeurs (CGC), il a occupé le poste de DG du Centre de développement des Entreprises (CDE) et Directeur général de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) sous l’ère Omar Bongo. Il a été exilé politique du 02 octobre 2016 à Janvier 2025.
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