Le fils d’Ali Bongo, Noureddin Bongo Valentin, nommé en décembre au cabinet de son père comme coordinateur des Affaires présidentielles, a déjà des casseroles à se départir. Plusieurs leaders de la société civile gabonaise ont en effet saisi cette semaine des instances juridiques gabonaises à la faveur du dépôt d’une triple plainte pour corruption. Des accusations que réfutent naturellement le fils d’Ali Bongo, qui a été promu à la suite de l’éviction du palais présidentiel de Brice Laccruche Alihanga, envoyé sans sommation en prison pour des faits de corruption.
Le palais présidentiel gabonais serait-il devenu le nid par excellence de la corruption au Gabon ? Plusieurs acteurs de la société en sont convaincus. Eux qui ont saisi la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), le procureur de la République près le tribunal de Libreville et l’Agence nationale d’investigation
financière (Anif) pour y introduire une plainte contre le fils prodigue d’Ali Bongo que l’on présente désormais comme son dauphin politique.
Le véhicule à l’origine de la levée de bouclier de la société civile, a été arraisonné par des gendarmes lors d’un banal contrôle de police
L’actuel coordinateur des Affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, est ainsi frappé de trois plaintes pour des « faits de corruption active et passive, corruption d’agents publics étrangers, blanchiment des capitaux, de criminalité financière en bande organisée ou encore d’association de malfaiteurs ». Des accusations similaires à celles qui ont eu raison de l’ascension de l’ancien directeur de cabinet présidentiel, Brice Laccruche Alihanga, écroué le mois dernier à la prison centrale de Libreville.
Des plaintes de plusieurs acteurs de la société civile suscitées par la découverte le 6 janvier par des gendarmes, d’une importante somme d’argent dans un véhicule
conduit par des agents de la Garde républicaine. Une empoignade entre gendarmes et militaires de la garde présidentielle qui aurait laissé entrevoir que la somme arraisonnée par les gendarmes appartiendrait à Nourredin Bongo Valentin. Une affaire de gros sous qui n’a pas laissé de marbre les acteurs de la société civile dont Georges Mpaga du Réseau d’organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG).
Une affaire qui a fait bondir depuis Paris, l’avocate d’Ali Bongo et de son fils. Dans un communiqué de presse publié hier, Claude Dumont Beghi a évoqué des « d’allégations tendancieuses ne reposant sur aucune base factuelle sérieuse et sur aucun fondement juridique conforme ». L’avocate du nouveau coordinateur des Affaires présidentielles a dit se réserver le droit de contre-attaquer par une plainte à son tour contre les détracteurs du fils d’Ali Bongo.
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