Au Gabon, on peut encore mourir à cause de ses idées, pour des opinions politiques défavorables aux gouvernants de notre république demi-centenaire. C’est le triste constat que démontre une fois de plus, les violences policières subies hier à Libreville par les populations ayant souhaitées d’accompagner, avec leurs croyances, la dépouille de l’opposant André Mba Obame pris dans un branle-bras avec les autorités gabonaises.
Le plus curieux dans cette affaire est le total blackout de la presse publique gabonaise sur ces faits pourtant indéniables. Preuve s’il en fallait encore que la télévision publique gabonaise occulte, sans vergogne et conscience professionnelle, les faits pouvant faire tâche à l’honorabilité très effritée du régime Bongo II.
L’immortelle popularité d’André Mba Obame
Depuis l’arrivée de la dépouille d’André Mba Obame, nul ne peut désormais douter que cet homme était réellement le président élu par les Gabonais en 2009. Cette mobilisation sans précédent, dont a fait montre le peuple gabonais, a émue la communauté nationale et internationale.
Une vue aérienne de la mobilisation de mardi
En effet, mobilisés depuis trois jours à Libreville, les gabonais montrent combien de fois André Mba Obame était populaire et le restera dans les annales de l’histoire du Gabon. Même Rose Francine Rogombé qui a été présidente pendant un trimestre n’a pas eu autant d’hommages mérités des Gabonais.
Ceci laisse à croire que les gabonais, las de subir le même système politique au pouvoir depuis 48 ans, voudraient s’en séparer une bonne fois pour toutes. Cette mobilisation est un message fort que ce peuple a lancé depuis mardi au régime en place. Pourtant, Ali Bongo et ses soutiens ont organisé il y a peu, une marche dite de la paix en n’hésitant pas à monnayer de nombreux jeunes pour leur participation à une démonstration maladroite du pouvoir de l’argent sur une population précarisée. Alors que le camp adverse a obtenu une marée humaine à ces obsèques sans le moindre franc. Certains dormant même à la belle étoile pour faire leurs adieux au président élu de 2009.
Les populations aux abords du siège de l’Union nationale
Vu cette tournure, Ali Bongo réalise-t-il désormais qu’il est bien seul (avec sa légion étrangère - ndlr) face au peuple ? Et pour s’imposer, il sort son unique arme de répression qu’est la violence sur des manifestants pacifiques. Ali Bongo a recours à la puissance publique pour conjurer et venger l’affront des populations à son pouvoir usurpé depuis août 2009. Cette animosité face à celui qui fut son frère durant un quart de siècle, a fait de nombreuses victimes collatérales : les populations innocentes de Libreville dispersées sans sommation à l’aide de gaz lacrymogènes avec des conséquences qui, elles étaient prévisibles. Et le mutisme de la télévision publique à ce sujet est bien plus qu’un symptôme gouvernemental d’occultation de la réalité.
Le vrai visage de la dictature de M. Ali Bongo OndimbaLe très court extrait que vous allez suivre a été enregistré à Libreville, capitale du Gabon, le vendredi 1er Mai 2015.La scène se déroule aux environs de l'aéroport International Léon Mba où la population gabonaise s'est massivement rendue pour dire "au revoir" à la dépouille de M. André Mba Obame avant son départ pour Oyem, capitale de la province du Woleu Ntem.
Des abus répétés de la puissance publique
Pour la petite histoire, Ali Bongo, animal politique préfabriqué par son père controversé Omar Bongo, a vécu un traumatisme des plus fondateur durant son enfance, elle aussi controversée.Certains lui prêtant des origines biafraises qu’il n’a jusque-là pu réussir à démentir. Ce fait n’est plus à négliger car ce dernier, semble prêt à commettre toutes les manigances et exactions possibles pour s’éterniser au pouvoir. C’est pourquoi, il s’emploie à ne rien résoudre en usant autant que nécessaire la violence. Même au sein de sa famille, cette bête réincarnée fait parler de lui. Pourquoi autant de haine ? Voit t-il sa fin pointer son nez ?
Pourquoi cette bête préfabriquée par Alain Bernard Bongo ne veut pas comprendre une bonne fois pour toutes que le Gabonais lui a déjà tout donné et qu’il serait temps qu’il prenne une retraite dorée dans les îles des caraïbes ou en Arabie Saoudite ?
Doit on continuer à laisser une bête incarnée et traumatisée par la guerre durant son enfance, mener le pays dans une impasse institutionnelle ? Ne met-il pas en danger la population entière même celle de son propre camp ? Aujourd’hui, les forces de l’ordre exécutent à tort et à travers les ordres de ce monsieur sans pourtant protéger le peuple. Jusqu’à quand la population devra t-elle encore tolérer ce type d’abus ?
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