Incompréhension judiciaire

Annie Léa Meye et Georgette Toussaint détenues illégalement par la justice gabonaise (opposition)

Annie Léa Meye et Georgette Toussaint détenues illégalement par la justice gabonaise (opposition)
Annie Léa Meye, une des premières victimes d’arrestations des autorités judiciaires gabonaises © 2015 D.R./Info241

Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, président de l’UPG loyaliste et nouveau président du Front uni de l’opposition, a démontré ce samedi l’illégalité de la détention d’Annie Léa Meye et de Georgette Toussaint, deux membres de l’opposition arrêtées le 18 avril dernier à Libreville. Dans une lecture didactique de la loi gabonaise en la matière, le président du Front dénonce l’abus et le glissement politique des autorités judiciaires gabonaises dans cette affaire au regard des dispositions de l’article 47 alinéa 2 du code de procédure pénale.

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Depuis cette arrestation, plusieurs voix se sont élevées pour réclamer leur libération et faire pression sur le pouvoir gabonais. Les deux femmes arrêtées sont gardées depuis dans un lieu tenu secret et ne recevraient aucune visite. Ce samedi après-midi la diaspora gabonaise en France organise une marche à Paris pour réclamer la libération des deux opposantes.

Une des affiches de la manifestation de Paris de ce samedi

Le leader du Front,Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, a donc ainsi tenu à rappeler le contexte juridique qui fondant les procédures d’arrestations judiciaires en République Gabonaise, qui une fois de plus, a encore été selon lui foulé au pied. Le président du Front uni, dans son argumentaire explicatif avance les preuves par l’exemple que "le Gabon est état hors la loi sur toute sa longueur."

Nous vous livrons l’intégralité sa démonstration publiée sur sa page facebook, qui jette l’opprobre sur la justice gabonaise et sur le non respect criard des dispositions juridiques du code pénal par les autorités politiques gabonaises.

A la lumière des dispositions de l’article 47 alinéa 2 du code de procédure pénale, nous affirmons d’abord, que Annie Léa et Georgette n’ont pas été arrêtées, elles ont été enlevées.
 
Lecture : « Les visites domiciliaires et les perquisitions ne peuvent avoir lieu que de 6 heures à 19 heures, sauf réclamation faite de l’intérieur de la maison ou exceptions prévues par loi. »
 
A 5 heures du matin, la police, par effraction, s’est introduit au domicile d’Annie Léa, par escalade du mur d’enceinte, a accéder chez Georgette.
Après des fouilles et toutes perquisitions infructueuses, elles ont été enlevées de chez elles, et mise aux arrêts.
 
A la lumière des dispositions de l’article 50 en ses alinéas 6 et 7, elles sont libres en droit.
 
Lecture : « Dans tous autres lieux où, en raison l’éloignement ou des difficultés de communication, il n’est pas possible de conduire immédiatement le prévenu devant le Procureur de la République, l’Officier de Police Judiciaire peut délivrer un ordre d’écrou non renouvelable dont la validité est de dix jours.
 
Le Procureur de la République en est informé dans les quarante huit heures et, dans tous les cas où cela est possible, par tout moyen. Dans les plus brefs délais et, en tout cas avant l’expiration du délai précité de dix jours, l’Officier de Police Judiciaire doit conduire la personne arrêtée devant le Procureur de la République qui peut, selon le cas, décider de sa mise en liberté, d’ouvrir une information, de décerner un mandat de dépôt, donner commission rogatoire à l’Officier de Policier judiciaire. »
 
Annie Léa et Georgette sont arrêtées à Libreville. Il n’y a aucune difficulté de communication pouvant justifier qu’elles aient été maintenues en garde à vue. Elles sont libres en droit. Leur maintient en garde à vue relève simplement de l’arbitraire.
 
Je m’appelle MOUKAGNI-IWANGOU
Je suis né à Mouila
Je réside dans la Commune d’Akanda
Je suis prêt à répondre de l’ensemble de mes actes.

@info241.com
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