Droit de grève

Les enseignants grévistes privés de salaires par le gouvernement gabonais

Les enseignants grévistes privés de salaires par le gouvernement gabonais
Les grévistes de Dynamique unitaire hier © 2015 D.R./Info241

Le bras de fer entre le gouvernement gabonais et les enseignants syndiqués se poursuit de plus belle. Alain Claude Bilié-By-Nzé, le porte-parole de la présidence gabonaise a annoncé mardi que le paiement de leur salaire du mois en cours, se ferait sur bons de caisse après présentation d’une fiche attestant qu’ils ont effectivement repris les cours. De quoi faire fléchir le mouvement de grève ?

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« La décision de mettre sur bons de caisse des agents publics sera effective ce mois-ci, même s’il est vrai que certains enseignants ont commencé à donner des cours. Mais ceux qui prennent les enfants en otage, percevront leurs bons de caisse qu’après présentation de leur hiérarchie d’un document attestant qu’ils ont effectivement repris les cours », a affirmé Bilie-By-Nzé.

Selon lui, cette mesure qui prend effet dès ce jour, entraînera un léger retard dans le paiement des salaires des enseignants. Au lieu du 25 du mois comme habituellement, ils percevront leur solde un jour après, soit le 26 mars prochain. Même si on comprend mal que ce soit au porte-parole de la présidence et non à celui du gouvernement qui procède à l’annonce officielle d’une telle décision gouvernementale à moins qu’elle émane directement du Président de la République.

Le porte-parole de la présidence de la République a exprimé par ailleurs, l’étonnement du gouvernement suite à la persistance de la grève de la « Dynamique unitaire », une plateforme des syndicats de l’administration publique et parapublique, alors qu’un protocole d’accord a été récemment conclu entre les deux parties.

Pour lui, ce mouvement bénéficie d’un appui invisible de l’opposition radicale qui appelle les populations à descendre dans les rues et la « Dynamique unitaire » qui manipule les enfants de 11 à 12 ans à investir la rue. « Ceci n’est pas acceptable, a-t-il déploré.

« Le gouvernement a déjà payé une bonne partie de la Prime d’incitation à la performance (PIP) et intégré 903 sur 1500 enseignants du pré-primaire dans la fonction publique. Malgré cela, une franche continue à maintenir la pression en prenant en otage les enfants », a poursuivi Bilié-By-Nzé.

Le paiement de la PIP et l’intégration dans la fonction publique des enseignants du cycle pré-primaire étaient les deux principales raisons qui avaient amené les enseignants à entrer en grève, rappelle-t-on.

En dépit de la radicalisation des enseignants grévistes, le gouvernement a continué de discuter avec la branche radicale de la « Dynamique unitaire » et ont convenu d’un protocole d’accord ayant débouché sur une augmentation de salaire de 18%, a précisé le porte-parole de la présidence, visiblement excédé par la poursuite du mouvement de grève.

L’éducation est le secteur le plus touché par la grève déclenchée par les syndicats de l’administration publique et parapublique le 9 février dernier. La quasi-totalité des écoles, collèges et lycées des grandes villes du pays sont paralysé depuis le début de ce mouvement de grève.

Avec APA

@info241.com
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