La rédaction de l’intrépide Mediapart consacrait hier soir une émission spéciale - MediapartLive - diffusée en direct sur son site internet abordant notamment les prédations politico-financières des Bongo. Occasion pour le journal à l’origine des révélations tonitruantes sur la mafia boulimico-financière de la famille Bongo, de revenir sur ces découvertes qui jettent un froid glacial sur la respectabilité et la légitimité d’Ali Bongo.
Pendant près d’une heure, MediapartLive s’est penchée sur les dessous du règne des Bongo grâce à un panel d’invités dont l’animateur du collectif "ça suffit comme ça", le virulent Bruno Ondo Mintsa. Le système Bongo et son couplage à la maison Françafrique, née des réseaux politiques de Jacques Koch-Foccart, depuis le règne de Charles De Gaulle en passant par Jacques Chirac jusqu’à Nicolas Sarkozy.
Même si, il faut le reconnaître, l’actuel locataire de l’Elysée François Hollande n’a pas montré explicitement par des actes politiques forts et symboliques, son détachement effectif à cette pratique de spoliation cinquantenaire des anciennes colonies françaises.
La qualité des invités démontrait à elle seule le sérieux de ce débat autour du régime d’Omar Bongo légué à son "fils" Ali Bongo : Fabrice Arfi (journaliste à Mediapart), Patrick Benquet (réalisateur, auteur de Françafrique, 50 années sous le sceau du secret), Bruno Ondo Mintsa (opposant au régime Bongo) et Xavier Harel (journaliste, spécialiste de l’Afrique et des questions pétrolières).
Bruno Ondo Mintsa du collectif "ça suffit comme ça"
En toile de fond à ce débat figuraient les pillages perpétrés par la famille Bongo à l’aide de Delta Synergie, les abus du pouvoir d’Ali Bongo qui brille par l’emprisonnement des étudiants et par un système d’enrichissement d’illicite. Mais aussi le non respect de la constitution gabonaise et l’acte d’État-civil introuvable de l’actuel occupant du palais présidentiel gabonais.
Si ce fait de tripatouillage d’acte civil, d’usurpation de la présidence de la République qui doit dépasser les relans xénophobes semblerait avéré, ceci entraînerait plusieurs conséquences lourdes de poursuites judiciaires parmi lesquelles, la dette odieuse qu’a contracté Ali Bongo lors de sa gestion des recettes budgétaires de l’Etat gabonais.
Par ailleurs, le système de prédation de l’économie gabonaise d’Omar Bongo a existé durant 42 ans et perdure encore sous l’ère d’Ali Bongo, foule scrupuleusement au pied la disposition de la loi fondamentale contenue dans l’article 14 de la Constitution Gabonaise. Cette dernière stipule clairement que la fonction de président de la République n’est pas compatible avec toute autre activité lucrative.
Or, pour Mediapart, « Ali Bongo, est l’un des principaux bénéficiaire de cet héritage, qui pue les deniers publics du Gabon, en se taillant une grande part de 19,25 %. Tout comme sa sœur aînée Pascaline, qui fut aussi la plus proche collaboratrice de son père à la présidence de la République » .
L’émission pointe également l’épineux dossier des biens mal acquis et l’hypocrisie des médias publics français et l’ensemble de la classe politique française. Les questions d’éthique et de moralité publique des banques françaises en l’occurrence BNP Paribas qui sont installées dans plusieurs pays africains et la responsabilité de la Banque de France, mais aussi, le rôle prédateur des multinationales comme Total, Veolia, Bolloré, Eramet, sont passés en revue.
L’émission éclaire également les internautes, sur le système de pillage fomenté par le canal de la société écran, la tristement célèbre holding, Delta Synergie, pensée et maîtrisée par la famille Bongo.
Cette manigance menée avec certaines autorités françaises dont Nicolas Sarkozy a permis au clan Bongo d’amasser ainsi son précieux trésor de guerre financier, au grand dam du développement économique qui aurait conduit vraisemblablement à la réelle émergence du Gabon. Au-delà des maquettes haute définition et des plans stratégiques pompeux et illusoires.
Le système Bongo, le pillage du Gabon et l... par Mediapart
Mediapart,nous démontre encore une fois de plus et cela après la sortie du livre "Nouvelles affaires africaines, Mensonges et Pillages au Gabon" de Pierre Péan, comment après enquête de leur journaliste, une supercherie cauchemardesque a permis les détournements des deniers publics de l’Etat Gabonais.
Cette émission conforte l’allumage des lampions sur la corruption abusive en Afrique francophone plus spécifiquement au Gabon, réalisée avec la complicité des autorités politiques françaises.
L’accent est particulièrement mis sur les pillages honteux que la famille Bongo opère sans scrupule au Gabon. Et ce, au détriment du bien-être des Gabonais qui croupissent à nos jours dans une pauvreté insultante depuis plus de 47 ans.
Etat de fait patent qui demeure très dommageable pour un pays émirat qui regorge un sous-sol pétrolier et plusieurs richesses dont le manganèse, le bois, le fer, l’uranium, le diamant et l’or, mais dont la majorité des populations ne jouissent aucunement des retombées économiques de l’exploitation de tous ces atouts naturels.
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